Ils étaient plusieurs dizaines d’anciens militaires, maintenus au-delà de la période du service national durant la décennie noire, à avoir participé, samedi matin, au rassemblement de protestation tenu devant le siège de la wilaya de Béjaïa. Venus des quatre coins de la wilaya et des wilayas environnantes, à l’instar de Bouira, Sétif et Bordj Bou Arreridj, les protestataires revendiquent une reconnaissance des pouvoirs publics à travers une prise en charge au même titre que les rappelés qui ont bénéficié de rétributions financières. «Nous ne voyons pas où est la différence entre nous, qui sommes restés entre six mois et une année de plus, et ceux qui ont été rappelés pour quelques mois», martèlera Aziz, ancien marin appelé à l’amirauté d’Alger. Durant le sit-in, qui a duré toute la matinée, des prises de parole ont eu lieu avant qu’une délégation ne soit reçue par, semble-t-il, le wali et le commandant du secteur. Dans une déclaration signée par le conseil intercommunal de la daïra d’Aokas des soldats de la décennie noire, en sus de l’appel au sit-in, il a été demandé à l’ensemble des soldats ayant en leur possession des justificatifs attestant qu’ils sont atteints de maladies chroniques ou de troubles psychologiques, de les présenter pour pouvoir en constituer des dossiers en ce sens. Par ailleurs, il leur a été également demandé de signaler tous les cas de décès survenus après la radiation. Cette action de protestation au chef-lieu de wilaya a été décidée lors du conseil de wilaya tenu à Amizour le 23 septembre dernier, durant lequel il a été décidé de reprendre les actions de terrain en vue de mobiliser tous les éléments appartenant aux différentes régions militaires.
A. Gana
