Le barrage de Taksebt fonctionne-t-il au-delà de ses capacités réelles pour le rendre incapable de desservir les populations en eau potable, notamment durant les saisons de disette ?
Pas moins de 48 communes des wilayas de Tizi-Ouzou et de Boumerdès et un quart des communes de la capitale sont alimentées à partir du barrage de Taksebt, selon des spécialistes qui se sont regroupés, jeudi dernier, à l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, à l’occasion d’une journée technique et scientifique sur l’eau. De prime à bord, les conférenciers ont indiqué que «le taux de remplissage dudit barrage est de 38% et qu’au rythme actuel de consommation, en cette période avare en pluviométrie, une alternative s’impose pour alléger la charge sur cette infrastructure». Les spécialistes en climatologie, de leur côté, tentent de modérer l’inquiétude en affirmant que «bien que l’année 2017 est marquée par une vague de chaleur et de canicule exceptionnelles, les années 2001 et 2002 restent les plus sèches par rapport à 2017». Quand aux représentants de la direction des Ressources en eau de Tizi-Ouzou, la mobilisation hydrique de la wilaya «permet de faire face en périodes de faible pluviométrie». «Les ressources souterraines en eau sont estimées à 60Hm3/an, et la wilaya de Tizi-Ouzou dispose de 215 forages et 121 sources importantes, en plus de 2 500 m3/jour provenant de la station du dessalement de l’eau de mer de Tigzirt.
L’ADE rassure encore !
Se voulant rassurante et pragmatique par rapport à la polémique qui s’est emparée, cet été, des réseaux sociaux, selon laquelle l’eau du robinet serait polluée, la responsable du laboratoire de l’ADE de Tizi-Ouzou récuse ces «rumeurs» et affirme «que la qualité de l’eau fournie aux consommateurs est au centre de la mission de l’ADE, et que les normes de contrôles sont régies par décret». Et d’expliquer à ce sujet : «40 à 60 prélèvements sont effectués chaque jour et les forages sont contrôlés deux fois par an et non une seule fois comme l’indique le décret». Par contre, des inquiétudes avérées et multiples ont été soulevées par la Société des eaux et de l’assainissement d’Alger (SEAAL) via sa station de traitement de l’eau de Taksebt, où tous les indicateurs sont en rouge. Selon son représentant, «le taux de remplissage de ce barrage est à 38% seulement, d’où la nécessité d’une alternative pour y remédier lorsqu’on sait que le barrage de Taksebt alimente 30 communes sur les 67 que compte la wilaya de Tizi-Ouzou, soit un pourcentage de 63%, 18 communes de Boumerdès, soit 63% également, et 25% de la capitale». L’alternative pour la SEAAL réside dans la collecte et le traitement des eaux usées. Pour cette société, «les eaux usées traitées devraient être destinées pour l’irrigation des agricultures, ce qui permettra, à coup sûr, d’économiser sur les eaux propre à la consommation». Néanmoins, le représentant de SEAAL relève que «l’objectif escompté du traitement des eaux usées par l’Office national d’assainissement n’est pas atteint». Et d’indiquer que «par manque de sensibilisation, les agriculteurs sont très réticents à ces eaux traitées. Elle (l’eau traitée) pouvait substituer à l’eau propre à la consommation utilisée pour les agricultures. Malheureusement, ces eaux traitées sont déversées dans la mer», désole-t-on.
Pour une stratégie nationale d’assainissement
tique par rapport à la polémique qui s’est emparée, cet été, des réseaux sociaux, selon laquelle l’eau du robinet serait polluée, la responsable du laboratoire de l’ADE de Tizi-Ouzou récuse ces «rumeurs» et affirme «que la qualité de l’eau fournie aux consommateurs est au centre de la mission de l’ADE, et que les normes de contrôles sont régies par décret». Et d’expliquer à ce sujet : «40 à 60 prélèvements sont effectués chaque jour et les forages sont contrôlés deux fois par an et non une seule fois comme l’indique le décret». Par contre, des inquiétudes avérées et multiples ont été soulevées par la Société des eaux et de l’assainissement d’Alger (SEAAL) via sa station de traitement de l’eau de Taksebt, où tous les indicateurs sont en rouge. Selon son représentant, «le taux de remplissage de ce barrage est à 38% seulement, d’où la nécessité d’une alternative pour y remédier lorsqu’on sait que le barrage de Taksebt alimente 30 communes sur les 67 que compte la wilaya de Tizi-Ouzou, soit un pourcentage de 63%, 18 communes de Boumerdès, soit 63% également, et 25% de la capitale». L’alternative pour la SEAAL réside dans la collecte et le traitement des eaux usées. Pour cette société, «les eaux usées traitées devraient être destinées pour l’irrigation des agricultures, ce qui permettra, à coup sûr, d’économiser sur les eaux propre à la consommation». Néanmoins, le représentant de SEAAL relève que «l’objectif escompté du traitement des eaux usées par l’Office national d’assainissement n’est pas atteint». Et d’indiquer que «par manque de sensibilisation, les agriculteurs sont très réticents à ces eaux traitées. Elle (l’eau traitée) pouvait substituer à l’eau propre à la consommation utilisée pour les agricultures. Malheureusement, ces eaux traitées sont déversées dans la mer», désole-t-on.
Pour une stratégie nationale d’assainissement
Si ce n’est l’impact positif de ce traitement sur le système écologique, d’aucuns pensent que la station d’épuration des eaux usées doit réapproprier sa vocation première dans le système de gestion des eaux en cette période de disette. À noter, enfin, que des études de terrains qui pourraient être exploitées par les responsables de la gestion des eaux sont réalisées par plusieurs étudiants de l’UMMTO, dans le cadre de leur mémoire de fin d’étude. On peut citer comme exemple, la recherche effectuée par Mlle Sabrina Oukhalfellah dans son mémoire de Master. Elle dira : «Les ressources hydriques naturelles s’approchent de leurs limites quantitatives et qualitatives. De ce fait, le recours aux eaux non-conventionnelles épurées et traitées devient de plus en plus une solution indispensable». Pour le cas de la wilaya de Tizi-Ouzou, «plusieurs infrastructures de rétention d’eau et d’épuration sont programmées et d’autre inscrites», a-t-elle indiqué. Et de souligner que «la conception et la réalisation de ces stations d’épuration s’effectue en collaboration avec des sociétés étrangères (cas de la STEP Est de Tizi-Ouzou, la société française DEGREMONT), leurs études sont basées sur des normes européennes dont leurs mode de vie et leurs activités urbaines et industrielles et totalement différents des nôtres». Oukhalfellah préconise, dès lors, de «mettre en place une stratégie nationale d’épuration des eaux usées, basée sur une réelle connaissance de nos rejets afin de construire des bases durables respectives des milieux récepteurs. Cette vision réelle nous permettrait d’assurer une optimisation des ouvrages et le fonctionnement avec des retombées économiques considérables». Pour elle, «le dimensionnement d’une station d’épuration se fait sur la base des valeurs de la charge organique, la charge en nutriments et la charge en pollution physique de l’effluent rejeté par les habitants. Ces valeurs utilisées dans les stations sont des valeurs du dimensionnement européennes utilisées par les sociétés étrangères pour une meilleure précision lors de la réalisation des ouvrages de traitement. Il faut bien caractériser nos propres rejets suivant des données réelles de notre région en fonction de la charge de notre eau usée», fera-t-elle savoir.
Farida Elharani