Le ramassage scolaire boudé

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Les élèves des collèges et lycées de la commune d’Aïn El-Hammam semblent privilégier d’autres moyens de transport au traditionnel bus mis à leur disposition par la mairie. Finis les bus bondés où l’on arrive difficilement à trouver une place, même debout. Pour se rendre au CEM d’Ouaghzen ou au lycée Mustapha Ben Boulaid, les élèves ne se présentent plus à la plate-forme du village pour prendre le vieux bus chargé d’effectuer le ramassage scolaire. L’ambiance conviviale avec les traditionnels cris et chants annonçant l’entrée ou la sortie des classes ne sont plus qu’un souvenir. Le véhicule, d’une trentaine de places, n’affiche complet que rarement. Quelques enfants sages assis au fond du car, tablettes et portables à la main, attendent le départ. Les autres, dehors, s’adonnent à des courses poursuites. C’est seulement lorsqu’il pleut que les potaches y montent à regret. Parfois, le bus ne se déplace que pour quelques enfants qui s’amusent dans cet espace libre, allant d’une banquette à l’autre. Les écoliers ne semblent apprécier ni les horaires matinaux du car, ni son confort. Le matin, ce n’est qu’après son départ qu’on se presse pour aller à l’école. D’autres moyens de transports les attendent à l’entrée du village. Les chauffeurs de fourgons connaissent leurs habitudes et leurs horaires. Par ailleurs, de plus en plus de parents véhiculés sacrifient la première heure de la matinée au déplacement de leur progéniture vers le collège ou le lycée, créant de grands embouteillages aux abords des établissements scolaires. Si les marcheurs, souvent par souci d’économie, sont déjà partis, les autres finissent à peine leur petit déjeuner. Quitte à arriver en retard en classe, le gros de la troupe, des lève-tard, n’aime pas le transport en commun. Pourtant, sur l’aire de stationnement du village, on se presse déjà pour avoir une place dans un fourgon. Les élèves jouent des coudes avec les travailleurs qui se rendent en ville pour rejoindre leur lieu de travail. Le même remue ménage se reproduira à partir de seize heures, en sens inverse, cette fois. Notons que les petits des écoles primaires, proches des habitations, y vont à pied, en groupes alors que d’autres, par mesure de sécurité, sont accompagnés par des adultes.

A.O.T.

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