Pour la mémoire du 5 octobre

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Le 5 octobre n’est pas seulement un rendez-vous calendaire au cours duquel on observe une halte mémorielle et puis l’on vaque à ses occupations. C’est vraiment une date qui mérite une halte de recueillement à la mémoire des martyrs et des promesses non-tenues. Le 5 octobre c’est le point de départ pour la démocratie pluraliste, la fin du parti unique, de la pensée unique et du tout unique. C’est le point de départ de tant d’acquis oubliés en chemin, des orgies «démocratistes» de débats, de forum libre à la télé, de la libre expression et de la presse indépendante. Mais pas que ça, l’Algérie était, en ce temps-là fière du ton adopté, de la parole libérée et des partis nés des événements que le 5 octobre avait apportés dans son sillage. Il s’agit, en fait, de l’avènement d’un climat qui marque le changement radical, d’un temps nouveau, de solstices fructueux et de la naissance d’un Algérien nouveau. Bon gré mal gré, la démocratie née, au forceps, devrait durer. Malheureusement, cette démocratie était décrétée «haram» par des imams lucifériens, qui voulaient jeter le pays par la fenêtre du néant, la précipiter dans les précipices insondables du malheur. Ils s’y sont pris, par légions, en semant la mort, l’incendie, la destruction et la désolation dans tout le pays. Pas une portion de l’Algérie n’a été épargnée par ces suppôts du diable, venus tout droit de l’enfer pour nous le faire vivre, grandeur nature. Nous l’avions vécu en tant que journalistes en rasant les murs, en tant que citoyens dans la peur et la résistance, en tant que services de sécurité dans le sacrifice et la lutte résolue contre l’obscurantisme et l’extrémisme. Nonobstant, à ces épreuves terribles, l’Algérie a survécu, son Etat est sauf et sa démocratie a survécu à toutes ces catastrophes ourdies par les sigles du désastre. Enfin, le 5 octobre dont nous célébrons le 29e anniversaire est une halte que nous devons célébrer dans le recueillement et la prière pour toutes les victimes civiles et militaires, les journalistes, les agents de l’ordre quel que soit leur grade, c’est un peu grâce à eux que nous vivons aujourd’hui dans la paix…

S. A. H.

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