Des eaux usées dans les allées

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Le marché des fruits et légumes croule sous les détritus de tous genres. Mais, ce qui a, cette fois-ci aggravé cette situation, c’est l'éclatement d'une conduite d'assainissement au milieu des étals.

En effet, non seulement des eaux usées coulent dans toutes les allées, mais les odeurs nauséabondes dominent tout le périmètre de l’espace commercial. «Nous ne savons pas quoi faire. Nous avons appelé les services de la commune. Même s’il y a eu une intervention, le problème n’est toujours pas réglé», répond un commerçant installé au centre du marché. Comme cet interlocuteur, les autres ne cessent de dénoncer ce ‘’laisser-aller’’. «Tous les réseaux d’assainissement de la partie haute sont raccordés à la conduite du marché. Celle-ci est vétuste. D’ailleurs, elle est entièrement bouchée. Maintenant, les eaux usées s’échappent de partout. C’est un problème de santé publique qui se pose là !», s’écrie un autre commerçant. Un peu plus loin, un filet d’eaux usées, échappant d’un regard d’égout du centre commercial, coule jusqu’à la route au-dessus du parc communal. En tout cas, pensent les marchands et les riverains, il faudrait vite agir, d’autant plus que ce sont des légumes et des fruits qui sont vendus au niveau de cet espace. Il est à rappeler que ce dernier avait subi, il y a quelques années, des aménagements. Mais pourquoi le réseau d’assainissement ainsi que le drainage des eaux n’ont pas été pris en charge sérieusement ? s’interrogent les passants qui déplorent un tel état : «Nous n’avons pas de marché à Draâ El-Mizan. Allez voir ailleurs, tous les marchés ont les commodités nécessaires. Et le nôtre n’a même pas de toilettes», fulmine un habitué des lieux. Dans cette ville, signalons-le, deux espaces ont été choisis pour servir de marchés: un à la cité Mohamed Boualouche et un autre au niveau de la cité des 30 logements à la Nouvelle-ville. Pour le premier, qui a failli être emporté par un affaissement de terrain en 2015, les travaux de réalisation du mur de soutènement n’en finissent pas, alors que pour le deuxième, il ne reste que quelques parpaings des murettes de séparation des stands encore debout, sinon, il est complètement en ruine, tandis que les locaux dits du Président sont, eux aussi, à l’abandon. «A quand alors un véritable marché pour cette ville de plus de 20 mille habitants et pour aussi tous les clients venant des villages des quatre communes de la daïra ?», ne cessent de se demander et les clients et les marchands.

Amar Ouramdane

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