«Le MPA se porte bien»

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Le mouvement populaire algérien (MPA) a tenu, hier, son conseil national ordinaire à Zéralda. La situation politique du pays, du parti et les élections locales APC-APW étaient à l’ordre de jour.

Dans son allocution d’ouverture, le président du parti, Amara Benyounès, est revenu sur l’essentiel de l’actualité et les sujets brûlants du moment. Ainsi, sur la nomination de deux gouvernements en l’espace de deux mois, le président du MPA a considéré que cela relevait des prérogatives du président de la République. Sur la rencontre des quatre partis de l’alliance présidentielle, il a affirmé que c’était une rencontre «naturelle» et que c’était une «revendication» du MPA. Il a fait savoir qu’ «il a été convenu d’organiser des rencontres périodiques, à chaque fois que la situation l’indique». Depuis Mazafran, le premier responsable du MPA a taclé l’opposition, en affirmant son «échec». «Comment se dire opposant et refuser d’aller aux élections ? Comment cet opposant politique refuse d’aller devant le peuple ?» s’est-il interrogé. Sur l’application de l’article 102, Benyounès relève une «contradiction» de la part de ceux qui demandent son application. En effet, selon lui, ces gens affirment, d’un côté, ne pas avoir d’informations sur l’état de santé du Président et, d’un autre côté, son incapacité à gérer, à cause de sa maladie qui serait grave !». A ce propos, il a rappelé que «le rendez-vous pour ceux qui s’intéressent à la présidentielle, c’est en 2019». S’agissant de l’argent et le politique, pour le président du MPA, ce dossier a été emprunt de beaucoup de «populisme et de démagogie». Il s’est félicité du fait que, dans son parti, le problème ne se pose pas : «Au MPA, on n’a pas d’argent sale. Chaque parti doit faire le ménage chez lui avant tout». Pour Benyounès, l’argent sale est celui de «la drogue, du terrorisme, du parallèle et non celui des entreprises d’investissement créatrices d’emploi et de richesses» qui sont indispensables pour le développement du pays. Il a dénoncé, en outre, «la chekara», tout en imputant cette responsabilité aux partis politiques. Il appelé à «une guerre» contre ce phénomène. Dans un autre registre et concernant ceux qui appellent les Algériens à se révolter, le président du MPA a mis en garde contre cette pratique qui, selon lui, «entraînera naturellement la violence». Il a affirmé que la solution c’est la démocratie, et qu’en démocratie la solution «ce sont les élections». Au sujet de la polémique sur les images de la décennie noire diffusées par la Télévision nationale, le président du MPA a approuvé la démarche en considérant que c’est «un devoir de mémoire». «Ces images-là étaient notre actualité dans les années 90, les futures générations doivent le savoir», soutiendra-t-il. Le président du MPA a par ailleurs rendu un hommage à l’armée, aux GLD, à la garde communale et à «tous les patriotes qui ont pu vaincre le terrorisme avec le peuple». Sur le plan économique, il a appuyé la démarche du gouvernement concernant le financement non-conventionnel, tout en rassurant le peuple algérien, en sa qualité d’économiste et détenteur d’une thèse de doctorat sur l’inflation et le développement économique en Algérie. Il a, cependant, expliqué que le choix pris est «le meilleur par défaut». Car, les deux autres qui sont, dira-t-il, «d’augmenter l’impôt et recourir à l’endettement extérieur sont écartés et refusés de tous». Cela dit, le président du MPA a insisté sur la nécessité d’accompagner ses mesures par des réformes «profondes et urgentes», notamment dans le foncier. À ce sujet, il a plaidé pour une gestion locale de ce dernier par les APC, pour la réforme des banques en les ouvrant à l’investissement privé, et pour une lutte acharnée contre l’informel. Les deux défis à relever, pour Benyounès, sont le travail (réduire le chômage), et le pouvoir d’achat. «Le projet social du MPA est l’efficacité économique et la justice sociale», a-t-il clamé. Au sujet des prochaines élections, Amara Benyounès a affirmé que son parti est «prêt». À noter que le MPA sera présent dans plus de 850 listes à travers 46 wilayas (voir article ci-contre), ce qui fera dire au président du MPA que le «MPA va bien». Le parti vise à préserver sa troisième place au niveau national.

Kamela Haddoum.

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