Ahmed Aïder jette l’éponge

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L’entraîneur de l’USO Amizour (DNA), Ahmed Aïder, a rendu le tablier 75 de jours seulement après avoir pris les commandes techniques de l’équipe. Il a, en effet, jeté l’éponge dans la soirée de samedi, soit juste après la défaite face à l’US Béni Douala (0 – 1). Arrivé durant l’intersaison à la barre technique de l’USOA, Ahmed Aïder n’a réussi à engranger qu’un seul point en quatre matchs joués (trois défaites et un nul), et a préféré jeter l’éponge. «Je suis abattu moralement. Ça ne marche pas. Je ne pouvais plus continuer. Donc, il vaut mieux partir. Je pense qu’il y a des moments où il faudrait savoir prendre de sages décisions. C’est dans cette optique que j’ai décidé de m’arrêter. C’est fini, je pars. Lors d’un derby, la motivation vient d’elle-même. Mais il n’y avait aucune envie. On avait perdu contre Boumerdès et Ben Aknoun, mais on avait bien joué… Il y a eu du jeu. Mais lors de ce derby, aucune envie… On se baladait sur le terrain. Je suis vraiment déçu par la prestation des joueurs. J’ai pesé le pour et le contre, et, je me suis dit qu’il vaut mieux partir. Peut-être que mon départ provoquera le déclic. Enfin, je souhaite une bonne réussite à l’équipe», dira le désormais ex-coach des Unionistes d’Amizour que nous avons joint par téléphone dans la matinée d’avant hier. Le vice-président et manager du club, Laïd Milane, informe son côté : «On s’est séparés à l’amiable. On le remercie pour tout le travail accompli jusque-là. Après son départ, c’est le duo Bounif – Mameri qui assure l’intérim, en attendant la nomination d’un nouvel entraîneur». La situation n’est si pas alarmante, assure-t-on au sein du milieu sportif du club. L’équipe a toute la latitude pour redresser la barre. À cinq jours de la prochaine confrontation face au MC Magra, personne n’est, à présent, en mesure de dire qui sera sur le banc le jour J. Il y a, certes, plusieurs noms d’entraîneurs cités par-ci par-là mais la direction affirme qu’«aucun entraîneur n’a été contacté pour le moment». Quoi qu’il en soit, pour les coéquipiers de Nacim Kheraz, qui aspiraient pourtant à un meilleur début de saison, sachant qu’ils sont habitués ces dernières années à jouer le haut du tableau, l’heure est plutôt aux réglages et aux remèdes nécessaires. Car, faut-il le souligner, le plus grand mal de l’USOA cette saison, c’est son axe central et son secteur offensif qui n’a marqué qu’un seul but en quatre journées. Le comble, c’est qu’aucune solution ne se profile à l’horizon, puisque du temps d’Aïder, toutes les variantes ont été essayées, lui qui avait instauré un turnover au sein de l’équipe. D’ailleurs, Bounif va certainement convoquer, pour la première fois, certains jeunes pour tenter de secouer les filets adverses. Pour le nouveau coach des Rouge et Noir, un grand chantier l’attend pour remettre d’abord sur orbite un groupe totalement gagné par le doute.

Samy H.

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