Face aux multiples insuffisances enregistrées dans plusieurs établissements scolaires, l’Union de wilaya des parents d’élèves de Béjaïa invite les pouvoirs publics à prendre des mesures urgentes.
Dans une déclaration publiée, mardi, cette association nouvellement agréée, dresse un tableau noir s’agissant des conditions de scolarité des élèves aux quatre coins de la wilaya, tous paliers confondus. Du manque de mobilier à la non-ouverture des cantines scolaires, en passant par un manque d’encadrement, les rédacteurs de la déclaration jugent «la rentrée scolaire 2017/2018 inquiétante », invitant les responsables du secteur de l’éducation, voire le wali et les maires, à «prendre des mesures hardies». L’Union de wilaya des parents d’élèves de Béjaïa indique dans son document que plusieurs primaires dans la commune de Béjaïa ville, de Tichy et d’autres localités, accusent un manque flagrant en mobilier (chaises, tables, etc.), obligeant les chefs de ces établissement scolaires à recourir au système D, en mettant, par exemple, trois élèves par table. Sur le plan restauration, les rédacteurs du document estiment que «le transfert de gestion des cantines scolaires (…) aux APC dans une situation de crise économique nous interpelle à plus d’un titre parce qu’elle obéit à une orientation politique qui fixe comme objectif la réduction de la dépense publique au détriment des élèves surtout dans les APC en difficulté financière (…)», qualifiant cette mesure «d’extrême gravité». Pire, sur le plan pédagogique, plusieurs établissements scolaires accusent un manque criard en moyens humains et en moyens didactiques. « (…) dans plusieurs établissements, les parents d’élèves vivent le calvaire en raison d’une carte scolaire réalisée sans tenir compte des besoins des primaires, CEM et lycées en encadrement ; il en est ainsi au CEM base 5 de Sidi Ahmed et Amrane, les primaires 13 martyrs et Aissaoui à Béjaïa ville», illustre-t-on. L’Union de wilaya des parents d’élèves de Béjaïa indique que les lycées de Toudja, Timezrit et Sidi Ali Lebhar sont confrontés à «des dysfonctionnements», témoignant d’un «désengagement des pouvoirs publics (…)». Devant cette situation peu reluisante, l’Union de wilaya des parents d’élèves de Béjaïa interpelle les pouvoirs publics à «réviser la carte scolaire, recenser les établissements scolaires fermés à l’échelle de wilaya pour récupérer le mobilier nécessaire, mettre en place une commission d’enquête capable de situer les responsabilités, convoquer une réunion urgente avec l’ensemble des partenaires (…) afin d’établir un diagnostic pour remédier à cette situation».
F. A. B.