Brèves de Béni Mansour

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La qualité de l’eau potable inquiète

«C’est une eau fade, salée et imbuvable avec des quantités impressionnantes de calcaire qui coule des robinets des ménages de Béni Mansour», s’indigne un habitant de la région. Aussi, question de distribution, l’eau manque et reste rationnée. L’eau potable y est, en effet, drastiquement rationnée, tant le débit du forage a diminué et plusieurs avaries sont constatées ici et là à travers la localité. «Le réseau d’AEP date de 1984. Les conduites sont devenues des passoires. On répare comme on peut, mais il s’agit de rénover tout le réseau, chose chimérique si l’on se fie à la conjoncture que traverse le pays», explique un notable de Béni Mansour. Comme solution de substitution, les citoyens recourent à l’achat de cette denrée rare auprès de deux camions-citernes qui ravitaillent Béni Mansour. La concurrence fait fureur entre les deux camions qui deviennent incontournables, sachant que l’eau qui coule rarement des robinets fait peur aux citoyens, prêts à acheter une autre eau plus saine que d’utiliser celle à laquelle on attribue tous les malheurs. En effet, le peur d’attraper une lithiase rénale (calcul rénal) anime nombre, si ce n’est tous, les esprits de la région.

La mise en service du gaz réclamée

En 2015, des pelleteuses ont réalisé un impressionnant travail d’excavation aux quatre coins du village de Béni Mansour pour raccorder celui-ci au gaz naturel. Le travail a duré des années, mais la population n’a pas vu venir ce fameux combustible qu’est le gaz de ville. Depuis l’hiver dernier, durant lequel les citoyens ont encore subi les affres du froid, aucune information n’a filtré sur la mise en service de cette énergie. L’année 2016, sous la pression de la rue, l’on a continué à installer quelques boîtes aux extérieurs des maisons. Malgré plusieurs épisodes de contestation pour faire bouger les choses, le projet est au point mort. Selon le résultat des entrevues entre citoyens et autorités de wilaya, c’est un propriétaire terrien qui bloque le passage du gazoduc sur son terrain, à Iaarkav, à 2.2 km à l’Est de la localité. En tout cas, et lors de la dernière rencontre tenue avec les autorités de wilaya, il a été promis de trouver une issue au problème. Mais à ce jour, rien ne pointe à l’horizon. Etant donné que les branchements d’alimentation n’ont pas été effectués par la SDE, on ne peut espérer pouvoir se chauffer au gaz naturel cet hiver dans la localité.

N. F.

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