Les boîtiers de la quasi-totalité des lampadaires installés dans les différentes localités situées dans la vallée du Sahel, à l’image de Chorfa, Raffour et M’Chedallah, sont saccagés et leurs fils électriques pendent, débranchés.
Certains individus s’amusent à traficoter et à utiliser les fils de ces candélabres pour différents besoins, comme pour charger un téléphone portable, en s’exposant aux dangers d’électrocution. Pire encore, les fils, pendant en dehors de leurs boîtiers, constituent un danger imminent pour les enfants, notamment, qui risquent d’être électrocutés si, par malheur, ils touchent ces «câbles», tirés de leur emplacement. A la tombée de la pluie, les risques d’électrocution se multiplient. Même les courts-circuits et l’avarie de l’éclairage peuvent se manifester dans ces cas de figure. «C’est vraiment déplorable que de constater l’arrachage des boîtiers des candélabres, constituant le réseau électrique interne. Les fils électriques sont alors visibles et n’importe qui peut les toucher et les manipuler. Je pense surtout aux enfants qui, par méconnaissance, peuvent toucher ces fils qui pourraient les électrocuter et les tuer. Je dis à ces gens, qui s’amusent à détériorer les candélabres, qu’il faudra qu’ils aient honte d’eux-mêmes, car ce qu’ils font ne les honore guère», fulmine un habitant de la région. «Il est, certes, triste de constater le mobilier urbain détérioré et vandalisé sans vergogne ni retenue par des individus peu scrupuleux», regrette encore un autre villageois. Ce fléau ne cesse de prendre de l’ampleur, jusqu’à devenir, à s’y méprendre, une sorte de défouloir pour des énergumènes, tempête un quinquagénaire qui se désole de ce qu’il qualifié, sans ambages, de «manque, et parfois d’absence, d’éducation et de civisme». La région de la vallée du Sahel n’échappe pas, non plus, à cette triste pratique, dénotant d’un manque de civisme et de sens de la citoyenneté des casseurs. Rares sont les mobiliers urbains installés qui échappent au saccage des «hors-la-loi». Le gros de ces équipements n’est pas épargné pour autant. Ainsi, les abribus, les lampadaires, les bancs, les barreaudages, les statues, les sanitaires publiques, les arbres,…sont dégradés ou cassés sans ménagement aucun par des «inconnus».
Y. S.