La raison économique et l’économie sans raison…

Partager

S. Ait Hamouda

L’économie, il y a à boire et à manger là-dedans. D’ailleurs, il y a autant de systèmes économiques que de pays. À chacun son économie, en fonction de ses intérêts vitaux, stratégiques et de souveraineté. Elle ne se gère pas au petit bonheur la chance, mais par la diplomatie, par l’entente des banques, des entreprises et aussi des gouvernants. Mais quel que soit le système adopté, il ne peut, en aucun cas, réussir sans l’adhésion du peuple. Donc, c’est une affaire générale, collective, qui concerne les citoyens d’un même pays. Qu’il y ait austérité ou prospérité, l’économie n’est viable que lorsqu’elle est justement partagée par tous. Bien entendu, il y a ceux qui ne partagent pas cet avis, ils veulent tout avoir et laisser les miettes au «ghachi». D’ailleurs, cela se passe dans certains pays, le plus normalement du monde, sans soulever le peuple, sans révolution, sans perte ni fracas. Mais que l’on parle d’économie de marché, d’économie centralisée, d’économie mixte ou d’économie qui dépense plus qu’elle ne gagne, de gabegie en un mot d’économie de bouts de chandelles, il reste par quel bout de l’ornière on l’appréhende. On la structure. L’économie chez nous est prise en charge par, en premier lieu, le gouvernement qui définit la politique «macro et micro économique, ensuite par la banque d’Algérie qui suit les fluctuations, en hausse ou en baisse, du dinar et enfin par les institutions économiques, financières du pays. Mais ils gèrent quoi, avec quoi ces bureaux de ministères, de banques, d’entreprises, s’il n’y a pas de patriotisme économique ? Ce patriotisme qui impose à chaque Algérien de consommer algérien. Autrement dit, limiter l’importation aux stricts produits incontournables, qu’on ne produit pas chez nous. Il faut bien après se gratter la tête, du fait que nous avons dilapidé plus qu’il n’en faut pour des coquetteries dont nous pouvions bien s’en passer. Mais qu’à cela ne tienne, puisque nous sommes revenus à la raison…

S. A. H.

Partager