Construits à l’époque coloniale, les bâtiments des ex-cheminots, sis dans la localité de Béni Mansour, à l’extrême sud du chef-lieu de Béjaïa, n’ont bénéficié d’aucun entretien depuis leur édification. A présent, ils offrent un visage, repoussant et peu enviable. En effet, le poids des années, voire des décennies, a fait que ces bâtiments, fleuron des années 60, sont dans un état lamentable. Les murs des cloisons extérieures sont dépourvus de crépissage. Les toitures menacent carrément de tomber. «A chaque fois que le vent souffle, on redoute un drame, d’autant que certains bâtiments sont sis à proximité de l’école primaire du village, où les enfants jouent sans se soucier de ces bâtisses qui menacent ruine», déclare un parent d’élève. Il faut rappeler ces bâtiments appartenaient à la SNTF. Il y a une quinzaine d’année au moins, la société du rail a désisté, pour les céder aux cheminots qui les occupent depuis une vingtaine d’année au moins. Présentement, ces bâtiments constituent tout bonnement une menace pour leurs occupants, qui, faute de moyens à même de les retaper ou déménager, continuent de les habiter. «Où va-t-on avec ces logements complètement délabrés ? La chute d’une partie d’une toiture hante les esprits. Qui s’en soucie? », s’inquiètent les villageois.
Nassim Fawzi