La réouverture de la salle de cinéma compromise

Partager

La salle de cinéma Mouloud Mammeri de Tadmaït, à 18 km à l’Ouest du chef-lieu de Tizi-Ouzou, demeure fermée depuis plusieurs années, privant ainsi les habitants de la localité, les cinéphiles en particulier, de l’apport culturel d’une telle infrastructure.

Aujourd’hui, cette salle de cinéma est totalement à l’abandon. Elle se retrouve, en effet, dans état de dégradation avancée et les travaux de sa réhabilitation n’ont toujours pas commencé. «Pourtant les élus locaux ont promis, à plusieurs reprises, de la prendre en charge et de rouvrir ses portes au public, mais leurs promesses n’étaient, en fin de compte, que du vent», regrette un habitant de la région. Cette situation pénalise toute une population, surtout que ce lieu est la seule infrastructure culturelle qui reste à Tadmaït, après la démolition de la maison de jeunes suite au passage de la nouvelle voie ferroviaire. De ce fait, la population locale se trouve livrée à elle-même, vu le manque cruel de structures juvéniles et de loisirs dans la région. Un désert culturel s’est, de fait, imposé sur la scène locale, aggravant ainsi le l’oisiveté et le vide dans lesquels se débat la masse juvénile. Pourtant, un programme national de réhabilitation des salles de cinéma à travers le pays fut actionné depuis plus de cinq ans, sans pour autant voir les résultats sur le terrain, du moins dans les localités de la wilaya de Tizi-Ouzou, notamment à Tadmaït, Azazga, Aïn El-Hammam et Larbaâ Nath Irathen, pour ne citer que ces quatre régions. Bien qu’ouverte, celle de Draâ ben-Khedda, localité limitrophe de Tadmaït, ne projette pas de spectacles cinématographiques. La salle «El Hoggar» de ce chef-lieu de daïra fait plutôt office de salle de conférences, de meetings ou de fêtes. Qu’à cela ne tienne, les habitants de Tadmaït interpellent les services concernés à prendre les mesures adéquates pour remettre en marche ce centre de loisirs. Cette infrastructure faisait aussi office de salle de meetings pour les partis politiques et autres associations, mais, depuis sa fermeture, les organisateurs soufrent le martyre pour trouver une place valable à leurs activités. Pour rappel, cette salle a été gérée par un particulier vingt-cinq années durant.

Rachid A.

Partager