Depuis lundi dernier, les collégiens du CEM Frères Boufateh de Tighilt Bougueni, chef-lieu communal de M’kira, ne prennent plus leurs déjeuners à la cantine de l’école primaire Frères Zekrini. En effet, les deux cents neuf élèves, qui se restauraient à la cantine de l’école primaire, n’ont désormais plus cette opportunité parce que la direction de l’éducation de Tizi-Ouzou ne prend plus le budget de leur restauration en charge. Cette situation subite risque d’avoir des conséquences sur la scolarité des jeunes adolescents. «À vrai dire, notre collège est au régime d’externat. Si ces élèves se restauraient à la cantine du primaire, c’est parce que des solutions provisoires ont duré plus de quatre ans sans qu’un projet de réfectoire ne soit inscrit au profit de cet établissement. Pourtant, c’est le premier au niveau communal. Sa création remonte au milieu des années 80», confie une source proche de ce collège. Celle-ci relatera la genèse de cette histoire : «En 2011, les élèves du village Ath Messaoud avaient observé une grève pour demander une cantine. Dans la précipitation, la direction de l’éducation avait recouru à cette solution provisoire. Chaque année, le collège recevait un budget pour les repas des enfants. Mais, il y a de cela deux ans, pas de budget. Pour cette année, les responsables de ces deux établissements ont refusé de recourir à ce moyen d’aide. Il faut savoir qu’au niveau du ministère et de la direction, ce collège, au régime externe, ne peut bénéficier d’un budget pour le fonctionnement d’une cantine inexistante. Le nouveau directeur de l’éducation a appliqué la réglementation. Et c’est tout». De son côté, la directrice de ce collège n’est pas restée les bras croisés parce qu’elle s’est rendue à la tutelle, lundi dernier, afin de s’enquérir de cette situation et la débloquer.
A. O.