Les labours peuvent commencer !

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Les dernières pluies salvatrices qui se sont abattues ont « mis » du baume au cœur des paysans de la région de la vallée du Sahel, après une période de sécheresse qui aura duré plusieurs mois. Enfin, les agriculteurs respirent avec soulagement, car ils pourront, dès à présent, labourer leurs glèbes encore humides. Et c’est ce qui a été constaté, en tout cas, dans cette région agropastorale, où des fellahs ont réinvesti, avec tracteurs et araires, leurs champs pour labourer la terre encore « moite ». À Chorfa, M’Chedallah et Ath Mansour, pour ne citer que ces localités, l’opération de labourage a été entamée, quoique très timidement. D’ores et déjà des surfaces ont été retournées, comme à l’exploitation agricole de M’Chedallah. «C’est une aubaine pour nos les paysans. Je commençais vraiment à désespérer en constatant un ciel bleu et un temps doux se prolongeant depuis le début de l’automne. Finalement, notre patience a été payante. Nous pouvons, au moins, retourner nos terres pour qu’elles respirent. Je pense surtout aux oliveraies, où les oliviers sont comme ressuscités, même si la quantité d’eau tombée du ciel demeure insuffisante. Mais elle est bonne à prendre comme on dit», affirme un paysan de Chorfa. En effet, lors d’une virée dans les oliveraies, que ce soit de Chorfa, M’Chedallah ou Ath Mansour, il a été constaté que les oliviers commençaient à prendre des couleurs avec des olives beaucoup plus charnues et pourvues en eau qu’il y a quelques jours seulement. Dans le même contexte, il est à souligner que la rituelle tradition d’offrande (Waâda), appelée Iwedjiven, du calendrier agraire berbère, qui coïncide avec le 27 octobre, sera célébrée dans certaines localités, marquant le début de la campagne labours-semailles. Cette activité s’étalera sur une période de 25 jours, soit du 27 octobre au 21 novembre de chaque année, coïncidant avec Lahlel n tyerza (labours licites). Cette pratique coutumière est observée surtout dans les localités situées en zone montagneuse, comme Ivahlal et Ath Hamdoun. Ainsi, les travaux champêtres reprennent petit à petit, dénotant de l’attachement des habitants du milieu rural à leur terre nourricière.

Y Samir.

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