«Des investisseurs pour booster la commercialisation»

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Le Festival du tapis d’Ath Hichem se déroule, depuis avant-hier, à la Maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou. Cette 8e édition s’étalera jusqu’au 28 de ce mois d’octobre

La Dépêche de Kabylie : Peut-on avoir un aperçu sur le programme du Festival ?

Amokrane Ould Belaid : Nous en sommes à sa 8e édition. Cette année, huit wilayas y participent, à savoir Ghardaïa, Khenchela, Oum El Bouaghi, Laghouat, Tipaza, Béjaïa et Tlemcen, plus 20 exposants de la wilaya de Tizi-Ouzou qui sont venus de différentes régions : Aït Hichem bien sûr, Bouzèguene, Boghni, Ath Zmenzer, entre autres. Nous avons aussi accueilli plusieurs exposants d’autres métiers que le tapis, comme la forge, l’ébénisterie, la bijouterie, la robe kabyle, etc.

Du nouveau, peut-être, par rapport à la précédente édition ?

Oui, il y a en effet du nouveau cette année. Nous avons programmé un concours du meilleur Design, en plus de celui du meilleur tapis et celui du meilleur produit dérivé. Nous avons également prévu une table ronde sous le thème «L’artisanat, vecteur du tourisme domestique et du développement local». Il y a aussi au menu de ces journées une séance d’estampillage de tapis, animée par les représentants du centre de Tipaza. Nous avons par ailleurs prévu une rencontre avec les investisseurs et entrepreneurs de la wilaya de Tizi Ouzou pour booster la commercialisation de ce produit du terroir, afin de trouver la manière la plus indiquée pour le commercialiser. Par ricochet, cela donnera un nouveau souffle à ce noble métier qui, malheureusement est en déclin.

Des voix s’étaient élevées contre sa délocalisation de la manifestation de Béni Yenni à Tizi-Ouzou, et récemment, il y a même eu la Fête du tapis à Aït Hichem. Peut-on avoir votre point de vue ?

Je dirai tout simplement que toute initiative visant à encourage le métier du tapis est la bienvenue en ces temps de vache maigre. Que ceux qui veulent aider ces femmes tisseuses, le fassent. C’est dans cette optique que le Festival du tapis fut créé. Ceci dit, le Festival du tapis dépend du ministère de la Culture qui œuvre à promouvoir ce produit en organisant ces rendez-vous et en les subventionnant. Nous en sommes à la 8e édition de ce festival. Il y a, par ailleurs, plusieurs autres partenaires qui donnent un coup de pouce pour la sauvegarde et la promotion de ce patrimoine, je citerai, entre autres, la wilaya, l’APW et les APC. Donc, la mobilisation de tous ne peut être que bénéfique pour ce métier. C’est le souhait et l’objectif des artisans eux-mêmes qui veulent vendre leurs produits.

Entretien réalisé par Farida Elharani

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