S. Ait Hamouda
Une campagne qui a démarré sans tambour, ni trompette, pratiquement le plus lentement, le plus secrètement, en sourdine. Et le meilleur dans tout cela, c’est la population qui semble éprouver de l’indifférence. Peut-être, ce n’est que le début et après la machine trouvera sa vitesse de croisière, elle va s’emballer avec le temps. Mais à présent, rien à se mettre sous les doigts. Les affiches, certains les observent avec indifférence ou intérêt, c’est selon la démarche de l’électeur potentiel ou des habituels abstentionnistes. Il arrive qu’on scrute ces portraits en fonction de la proximité qu’on a avec ces femmes et ces hommes, en attendant le 23 novembre prochain. Advienne que pourra, rien ne pourra arrêter le processus électoral. Et tant pis pour ceux qui n’iront pas voter le jour «j». Ils auront, en plus de la désillusion, le regret et le remord. En effet, il arrive que l’on oublie d’aller voter et le lendemain, on tombe de haut en apprenant les résultats. Celui qui remportera la mise, d’où qu’il vienne, aura la tâche ardue de représenter ses concitoyens à l’APC ou l’APW, avec compétences ou avec ignorance et mépris, on n’exige pas de diplômes pour ces fonctions. Mais qu’à cela ne tienne, on vote pour des analphabètes et des instruits, on vote pour des universitaires et ceux qui n’ont jamais connu l’université, mais il faut voir et bien voir ceux qui servent leurs électeurs sans se servir eux-mêmes. Cependant, il y a fort à parier que le plus beau ne sera pas le plus efficace, le plus sensé et le plus magnanime. Il y a ceux qui ont fait du bien dans leur commune, comme il y a ceux qui l’ont appauvrie, sous-développée, et entraînée dans l’anarchie. Donc, il faut se souvenir des deux le jour du scrutin et donner sa voix aux meilleurs d’entre ceux qui se proposent au jugement des électeurs. Voter mal risque de coûter bien cher après…
S. A. H.