Le CNAPESTE en sit-in devant la DE

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Des dizaines d’enseignants, des trois paliers de l’éducation, ont répondu, hier, à l’appel du CNAPESTE pour un sit-in devant le siège de la direction de l’éducation (DE) de la wilaya de Tizi-Ouzou. Ce syndicat a rendu publique une déclaration dans laquelle il dénonce et «condamne, d’une façon énergétique, l’agression physique et le préjudice moral dont a été victime une jeune enseignante stagiaire au début de sa carrière, par une policière et dans l’enceinte même de la direction de l’éducation». Selon le rapport présenté au CNAPESTE, la victime accuse deux responsables de la direction de l’éducation, à savoir «le chef du personnel et celui du contentieux, d’autant plus que l’agression a eu lieu à l’intérieur même de leurs bureaux». Pour le secrétaire général du syndicat, «l’enseignante est allée récupérer son arrêté de stagiaire demandé par son inspecteur. Empêchée de voir le chef de service, une policière intervient et le ton monte entre les deux femmes et la policière gifle l’enseignante». Le conseil de wilaya du CNAPESTE poursuit dans sa déclaration qu’ «au lieu de protéger l’enseignante en question, les deux responsables se sont jetés sur elle allant même jusqu’à la menacer de témoigner contre elle en cas de poursuites judiciaires ou administratives». Ce syndicat «exige le départ immédiat des deux responsables». De son côté, la direction de l’éducation, par la voix de son chargé de communication, Mohamed Tachabount, le sit-in est «illégal». Et de préciser qu’ «il n’y a pas eu de préavis de grève ! Lors de la réunion avec les syndicats y compris le CNAPESTE, avec la tutelle, les deux parties ont signé un procès verbal dans lequel il a été convenu que tout sit-in, grève, ou mouvement doit être porté à la connaissance de la tutelle bien avant et conformément à la réglementation». Concernant les faits rapportés par l’enseignante stagiaire, M. Tchabount affirme qu’elle «n’a pas été giflée». Et de préciser : «Le malentendu a été réglé en présence des responsables !» Le SG du CNAPESTE nous informe que la jeune fille n’a pas déposé plainte suite au refus de ses parents qui considère cette démarche comme «un tabou». Nous avons demandé à voir la victime : «Elle n’est pas venue», nous dit-on.

M. A. Tadjer

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