À l’instar de tous les villages de la Kabylie, Ighil Hammad, qui relève de la commune de Saharidj, a payé un lourd tribut pour l’indépendance, avec 55 martyrs ayant inscrit leurs noms en lettres d’or sur la page de l’histoire de la guerre de libération nationale. A signaler que ce village a été rasé par les forces coloniales le 15 août 1959, car les villageois donnèrent gîte et assistance aux moudjahidine, ce qui leur a valu d’être déportés et leur bourgade bombardée. Ils furent, alors, éparpillés à travers les différentes localités que comptait la commune mixte de l’ex-Maillot. Aujourd’hui, Ighil Hammad, bien qu’il ait pansé ses blessures, se remémore encore cette période charnière qu’a vécue le peuple algérien dans sa lutte pour l’indépendance. Et à l’occasion du 63e anniversaire du déclenchement de la guerre de libération nationale, l’association sociale d’Ighil Hammad, en collaboration avec l’APC de Saharidj et l’Organisation nationale pour la conservation de la mémoire et de la transmission du message des chouhada, a bien marqué d’une pierre blanche cette journée historique. A cet effet, une panoplie d’activités a été préparée. Ainsi, la veille du 1er novembre, il a été prévu, à partir de 19 heures, la projection de reportages historiques pour retracer l’itinéraire qu’ont pris le peuple algérien et l’élite qui ont déclenché la guerre de libération nationale durant cette période de lutte. Dans le même sillage, il y a eu une contribution de moudjahidine du village, qui ont livré leurs témoignages concernant l’épopée de la lutte du peuple contre le colonialisme français. A minuit, ce fut la levée du drapeau national au niveau du monument des martyrs du village. Pour la journée du 1er novembre, les festivités ont continué avec le dépôt d’une gerbe de fleurs au mémorial des martyrs de la localité. Dans la foulée, une conférence-débat animée par l’ancien moudjahid, ex-ministre des moudjahidine et historien Mohamed Kechoud était au programme.
Y Samir.