Les lycéens dénoncent l'insécurité

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Dans cette commune ne disposant d’aucune structure de sécurité, «l’anarchie règne en maître mot», dénoncent des habitants. L’on signale, en effet, des vols récurrents au chef-lieu et dans les zones rurales, suscitant un climat de peur au quotidien. C’est le cas au sein du lycée sis sur la route de Taka. A rappeler que les lycéens ont, déjà observé deux jours de grève, peu avant le congé du premier novembre, pour justement dénoncer cette insécurité : «Des voyous viennent semer la peur autour de l’établissement, situé en dehors du chef-lieu. Lorsqu’ils embêtent les filles, nous sommes obligés de les protéger. Cela provoque des rixes avec ces énergumènes», confie un élève du lycée en question. Pour celui-ci, il est temps que l’administration renforce la sécurité de l’établissement, en recrutant un nombre suffisant d’agents. Un autre intervient pour dénoncer, de son côté, le manque de moyens : «Ce lycée a ouvert ses portes depuis quatre ans déjà. Mais nous constatons que le matériel manque dans les laboratoires. De ce fait, ce lycée ne répond pas aux besoins des élèves, même si l’infrastructure paraît suffisante», fait-il savoir. A signaler que les filles qui empruntent les quatre chemins, sur une distance de près de deux kilomètres, se disent harcelées quotidiennement par des «laissés-pour-compte» qui leur barrent la route. Dans cette municipalité rurale, la mise en place d’une structure de sécurité devient, ainsi, urgente. Elle a, d’ailleurs, été revendiquée par les comités de villages à maintes reprises, d’autant que les locaux de l’ancien siège APC, devant service de brigade de la gendarmerie, ont été réhabilités à cet effet. «On parlait de son inauguration bien avant les élections législatives. Cinq mois après, on ne voit rien venir. A quand la mise en service de cette structure?», s’interroge une source proche de l’APC. En tout cas, le souhait de tous les villageois est l’arrivée des gendarmes pour assurer leur sécurité. «En décembre 2012, l’APC a été incendiée par un groupe d’individus. S’il y avait une structure de sécurité, cet édifice public aurait été épargné», juge, de son côté, un élu de l’exécutif sortant.

Amar Ouramdane

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