«La mission du FLN s’est arrêtée en 1962»

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Louiza Hanoun, leader du Parti des Travailleurs, présent dans la wilaya de Tizi-Ouzou avec 22 listes APC et une liste APW, n’est pas allée avec le dos de la cuillère, hier à Tizi-Ouzou en dressant un tableau noir de la gestion du pays depuis juillet 1962 et imputant la situation catastrophique que vit le pays aujourd’hui, «aux usurpateurs du FLN» après l’indépendance du pays. Mme Hanoune lancera d’emblée : «Le FLN a libéré le pays et sa mission s’est arrêtée le 5 juillet 1962. Le peuple a depuis longtemps, et particulièrement lors des législatives de mai dernier, donné un signal fort au gouvernement en optant pour le boycott des élections, avec un taux d’abstention record de 80%». «La politique d’austérité, la loi électorale, la HIISE, la menace sur les libertés, le pluralisme politique, la fraude électorale, la dégradation du cadre de vie du citoyen, la chute libre du pouvoir d’achat, la corruption, les malversations et les multiples hausses des prix sont autant de facteurs ayant ternis l’image du système», soutiendra-t-elle. «Nous avons des solutions et des propositions, mais la majorité parlementaire pro-pouvoir les rejette depuis 1997. Il faut redonner aux assemblées élues plus de moyens financiers et plus de prérogatives, car ce sont elles qui font face aux protestations des populations», a-t-elle ajouté. Mme Hanoune énumérera ensuite les manques enregistrés à Tizi-Ouzou, mettant en avant le manque d’eau, de foncier et de moyens de lutte contre les incendies, révélant : «Le budget destiné à la lutte contre les incendies a été diminué de 50% en 2017.» «Il est inutile de recourir à l’austérité, au gel des projets ni à des coupures drastiques dans les subventions allouées aux APC ou à l’augmentation des prix. Il suffit de recouvrer les énormes sommes d’impôts impayées et les prêts bancaires. Il y en aura suffisamment pour ne pas recourir à la planche à billets qui sera à l’origine d’une inflation qui ira jusqu’à 1000% et ce serait une situation intenable pour le peuple tout entier. Rien que pour l’année 2013, le pays a enregistré 12 500 milliards de dinars d’évasion fiscale. Au total, nous avons perdu 30 000 milliards de dinars d’impayés, un montant avec lequel on pourrait faire trois lois de finances dans l’aisance la plus totale».

Hocine. T

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