Les élèves du CEM Frères Boufateh en grève

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Le problème de la restauration des 208 élèves du CEM Frères Boufateh du chef-lieu communal (Tighilt Bougueni) est loin de trouver son épilogue. Une semaine après avoir cru qu’une solution a été trouvée, voilà qu’une correspondance émanant de la direction de l’Education vient de tomber comme un couperet. En effet, cette missive exige de la direction de l’établissement de transférer les collégiens au CEM Base 5 sis à quelques trois kilomètres de leur CEM en vue de prendre leur repas sous prétexte que ce dernier était de régime externe. Pour contester cette décision, hier matin, les collégiens ont catégoriquement refusé de rejoindre les salles de cours. «Nous ne savons pas s’il existe deux Républiques dans ce pays. Puisque tout allait bien depuis 2013, au lendemain de la mise en service de cette cantine de l’école primaire où se restauraient les collégiens, il n’y a eu aucun problème. Et pourquoi les services de la Direction n’avaient-ils pas demandé au ministère de changer de régime à ce collège, depuis déjà quatre ans ?» s’interrogera une source proche de l’établissement. Pour cet interlocuteur, cette décision est difficile à appliquer. «Tout d’abord, il faut changer les emplois de temps. De ce fait, les élèves devront reprendre les cours à quatorze heures au lieu de treize heures. Et puis, avec quel moyen de transport va-t-on transporter 208 élèves?», poursuivra la même source. Il est à noter qu’il faudra au moins six bus pour assurer cette mission d’une part, et d’autre part, il faut souligner que l’APC n’a même pas les moyens de garantir le transport scolaire à tous les élèves de la commune. De leur côté, les parents ont été déçus d’apprendre cette mauvaise nouvelle. «Vraiment, c’est du n’importe quoi. Les responsables du secteur qui avaient donné cette cantine sous pression, l’ont retirée quelques années après. Est-ce que ce secteur a vraiment une vision d’améliorer les conditions de travail des élèves? Dans ce cas de figure, on voit qu’ils seront perturbés», nous répondra un parent d’élève venu s’enquérir de cette situation. Comme ce parent, les autres se réuniront incessamment et indubitablement, ils envisageraient de retenir leurs enfants à la maison jusqu’au règlement définitif de cette question restée en suspens durant des années. «Une cantine existe tout près de l’établissement et plus précisément à l’école primaire Frères Zekrini et de surcroit bien équipée, nous ne voyons pas pourquoi les responsables de la direction de l’Education veulent pénaliser nos enfants. Si ce problème ne sera pas réglé, nous les garderons à la maison», conclura un autre parent d’élève.

Amar Ouramdane

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