Plusieurs localités relevant de la commune d’Ighram attendent l’extension du réseau électrique, pour bénéficier d’un raccordement à l’énergie, apprend-on auprès des responsables en charge des affaires de l’APC. «Nous avons, au moins, quatre localités, situées à travers différents villages de notre circonscription, qui ne sont pas raccordées à l’énergie électrique. Cela représente près de 50 foyers», a fait savoir un responsable de l’APC. «Nous avons adressé des écrits aux instances concernées, pour les interpeller sur cette situation, en les exhortant à apporter des solutions à ce problème, mais en vain. Nous avons commencé à entreprendre des démarches dans ce sens depuis l’année 2009, mais, à ce jour, aucune suite n’a été accordée à nos requêtes», se désole le responsable communal. Selon notre interlocuteur, les habitations sans électricité sont, pour la plupart, des constructions réalisées dans le cadre du programme de l’habitat rural, financé par le fonds national du logement (FONAL). De s’être montés le bourrichon, les villageois concernés ont fini par se résoudre à des solutions de fortune, pour se tirer d’affaire. «Croyez-moi, nous endurons un clavaire au quotidien. Mettre sa vie et celle de ses enfants en danger pour éclairer son foyer n’a rien de réjouissant. Pourtant, c’est l’amère et triste réalité», souligne un père de famille de la localité Ajvara. «Nous sommes les oubliés de l’État. Des laissés-pour-compte réduits à mener une vie de galère», réplique son voisin. D’aucuns, confie-t-on, tentent de réapprendre à vivre comme au temps jadis. «Ici, vous vous en doutez certainement, c’est le royaume de la débrouille, le système D. Heureusement, la solidarité et le bon voisinage opèrent pleinement», lâche, sur une pointe de dépit, un quadragénaire du village Tighilt Makhlouf.
N Maouche.