La population de la commune de Chorfa, située à 50 kms à l’est de Bouira, continue de souffrir du manque d’eau en dépit de tous les « efforts » qui ont été consentis pour l’amélioration de la distribution de cette denrée vitale. En effet, chaque jour, des scènes d’une autre époque resurgissent au grand dam des habitants de la localité. Les points d’eau publics, existant un peu partout dans cette municipalité, comme les fontaines publiques, se trouvent pris d’assaut par des dizaines de citoyens en quête du précieux liquide qui fait défaut la plupart du temps sur les réseaux d’alimentation. Ainsi, il n’est pas rare d’observer un chef de famille poussant une brouette dans laquelle sont mis des jerricans ou des bouteilles d’eau remplis dans l’une des fontaines existant surtout sur les abords de la RN15 traversant cette localité. D’autres, par contre, conduisent des baudets chargés d’eau. D’autres encore plus « nantis » se permettent des citernes d’eau pour remonter le manque d’eau chez eux. Ce constat que d’aucuns qualifient d’amer, laisse dans tous leurs états les habitants de cette municipalité, laquelle attend désespérément son raccordement à l’eau du barrage de Tilesdit. «Au lieu de boire de l’eau, nous avons bu des promesses à satiété. Cela fait des années que nous attendons, ici à Chorfa, la délivrance de cette situation faite de pénurie d’eau le long de l’année. En hiver comme en été, l’eau est rationnée de façon drastique, laissant les habitants dans le désarroi. Je me demande combien de temps va-t-on encore rester dans cette situation. Les charges qu’induit le manque d’eau dans notre localité commencent à peser trop lourd sur nous. Il faudra, au prochain exécutif, régler ce problème en toute urgence», indique un père de famille résidant au centre de Chorfa. Comme l’a souligné cet interlocuteur, le manque d’eau potable dans cette municipalité pénalise lourdement les ménages, lesquels dépensent beaucoup d’argent pour avoir une eau dés fois de mauvaise qualité. La population espère que le futur exécutif remédiera à cette situation qui n’a que trop duré.
Y. S.