Florilège de festivités

Partager

Si plusieurs évènements à caractère culturel ou relatifs à la vie des femmes ont marqué cette année la célébration de la Journée du 8 mars à Béjaïa, la palme d’or de la journée de la femme revient cependant et sans conteste, à l’association Rachda (Rassemblement contre la hogra et pour les droits des Algériens) qui a mis sur pied toute une semaine culturelle pour mettre à l’honneur le savoir-faire des femmes.En effet, à la Maison de la culture de Bgayet, durant la semaine du 4 au 9 mars, des femmes venues des wilayas de Ouargla, de Tizi Ouzou, de Jijel et de Béjaïa ont occupé les galeries, le patios et les deux grandes salles d’exposition de la Maison de la culture. Elles y ont exposé et même vendu beaucoup de produits de leurs activités artisanales, agricoles et même artistiques. C’est en collaboration avec la Chambre des arts et métiers, de la Chambre de l’agriculture et des services du ministère de la Culture que Rachda a réussi à réunir un si grand nombre d’exposants pour le plaisir des visiteurs, qui ont eu tout le loisir d’admirer les belles robes du soir de Jijel, les robes kabyles de Tizi Ouzou aux rayures chatoyantes ainsi que les burnous tissés main d’Aït Smaïl, dans la wilaya de Béjaïa. Dans le grand patio, les regards sont également attirés par la réalisation des vanniers et des artistes-peintres. A l’entrée de la galerie droite, le public est littéralement émerveillé par le travail d’une jeune artiste qui a eu le génie de recycler de vieilles bouteilles de plastique en de véritables merveilles représentants, à s’y méprendre, des palmiers, des fleurs et divers autres plantes d’ornement. Quant aux femmes de Béjaïa-ville, elles ont surtout excellé en cette journée du 8 mars, à présenter dans les stands qui leur ont été réservés, les différents gâteaux de la région. Ces préparations sont, faut-il le souligner, un véritable régal pour le palais et pour les yeux.Mais Rachda, en tutrice ou même en mère-poule pour les femmes, ne s’est pas contentée d’inviter celles-ci à venir seulement exposer leurs produits. Elle les prend par la main et leur montre les différents portes auxquelles il faut frapper pour obtenir des crédits nécessaires au montage de leur micro-entreprise.La présidente de Rachda de Béjaïa, Mme Dalila Aoudj, qui n’a ménagé aucun effort pour la réussite de cette manifestation est fière de dire que toutes les femmes qui sont ici et qui ont obtenu des aides financières des organismes d’Etat, sont des exemples vivant pour celles qui sont à la maison et qui veulent les suivre.L’autre événement qui marquera à Béjaïa la journée du 8 mars, est l’ouverture du 1er Salon national du livre dans la capitale des Hammadites. Le salon se tient à la surface du Lac à Ihaddaden, il regroupe 23 éditeurs nationaux venus des wilayas d’Alger, de Souk Ahras, d’Oran et de Béjaïa et il durera jusqu’au 19 du mois courant. Même si apparemment les livres et le 8 mars n’entretiennent que de très lointains rapports, les organisateurs du Salon du livre tiennent à rattacher ce dernier à la célébration du 8 mars, “car, soutiennent-ils, la femme qui est la partie centrale de la maison, qui éduque ses enfants et même son mari, doit être la première à être cultivée”.Dans le sillage du 8 mars, Radio Soummam a également rendu un hommage “à deux femmes ayant marqué la vie artistique et sportive de la région, en l’occurrence la chanteuse Chérifa et la judokate Soraya Haddad”. La cérémonie de la remise des prix se déroulera aujourd’hui à l’hôtel Zephyr.

B. Mouhoub

Partager