Jeudi dernier en début d’après-midi, le lycée Kheddouci Mohamed Ameziane, dans la commune d’El-Adjiba, a abrité une activité organisée en hommage à Hammouche Bazouche, dit Ahmed n’Baâzouz, décédé il y a presque deux mois. Organisée par sa famille, cette rencontre a vu la participation de plusieurs figures de la famille révolutionnaire, dont ses camarades de combat, à l’instar d’Ahcène Aouchar, Bouacherine, Abdi Salah et beaucoup d’autres. L’amphithéâtre l’établissement s’est avéré exigu pour contenir la foule nombreuse venue assister à cette activité, à laquelle des écoliers, des collégiens et des lycéens ont également pris part, afin de prendre connaissance de l’engagement du défunt et de l’importance du rôle qu’il a joué durant la guerre de la révolution. La cérémonie, animée par le professeur Ali Amrani, a débuté par la projection d’un documentaire réalisé par Z. Bouizeri, retraçant le combat de Baâzouz, de 1955 jusqu’au recouvrement de la souveraineté nationale en 1962. Puis, vint le tour des témoignages de ses compagnons de lutte, marqués par une vive émotion, surtout lors de l’intervention de Bouacherine, qui a éclaté en sanglots, en évoquant certains faits historiques que le défunt a marqués en lettres d’or. Il disait : «Ahmed n’Baâzouz, qui a été mon responsable de 1957 jusqu’à l’indépendance, a été l’un des rares combattants de la région à ne pas tomber dans les filets du colonialisme, étant d’une intelligence inouïe. Très actif, il ne restait jamais dans un seul endroit, il a été toujours au devant de la scène. Aujourd’hui, nous devons lui rendre hommage pour son engagement et surtout pour ses convictions, car il était très courageux», conclut-il. D’autres intervenants n’ont pas omis de relater à l’assistance les qualités humaines du défunt moudjahid, qui a su protéger ses éléments, jeunes pour la plupart, au péril de sa vie. C’est le témoignage fort apporté par un intervenant qui a demandé aux enfants du défunt de revoir le burnous qu’il portait durant la guerre de libération : «Un burnous qui nous couvrait, moi et un jeune combattant, du froid glacial», dit-il. Mohand Salah Ameur, quant à lui, s’est contenté de dire : «L’itinéraire de Baâzouz ne peut se résumer en quelques heures seulement. Il est riche en évènements, le moudjahid étant présent presque dans beaucoup d’évènement de Tikjda jusqu’à El Hachimia. Il demeure un repère pour cette génération qui doit justement s’imprégner du parcours du défunt». Pour conclure, c’est le responsable de l’organisation des moudjahidine de la wilaya, en l’occurrence Salah Abdi, d’apporter son témoignage. Notons, enfin, que beaucoup de citoyens venus des quatre coins de la wilaya ont assisté à cette activité, particulièrement ceux de la commune d’El Hachimia, où le moudjahid Ahmed n’Baâzouz a séjourné.
M Smail.