L’Office national de météorologie a émis, avant-hier vendredi, deux nouveaux bulletins météorologiques, prévoyant d’intenses pluies orageuses sur plusieurs wilayas du pays, dont Béjaïa.
Les pluies torrentielles qui se sont abattues la semaine dernière, ont faut-il le rappeler, provoqué des inondations dans plusieurs quartiers du chef-lieu de wilaya. Qu’en sera-t-il cette fois-ci ? C’est la question que se posent, d’ores et déjà les habitants. Des habitants qui diront subir un «calvaire» à chaque averse, car revivant les mêmes scènes dès les premières pluies automnales : des routes envahies par les crues, des rez-de-chaussée d’immeubles inondés, des infiltrations d’eau dans des habitations et tant d’autres désagréments. Pour eux, le problème de l’évacuation des eaux pluviales reste toujours posé et la crainte d’être confronté, encore une fois, aux aléas climatiques hante toujours les esprits. Il est vrai que le problème d’évacuation des eaux pluviales se pose avec acuité dans, pratiquement, tous les quartiers de la ville de Béjaïa, d’autant plus qu’une étude des services de la wilaya le confirme détermine, dans ce contexte, un nombre d’ouvrages à réaliser pour la protection de la ville, surtout du côté de Sidi Ali Lebher. Sur le terrain, ladite étude reste toujours un vœu pieux et n’est, jusqu’à preuve du contraire, qu’un discours d’intention, puisque les habitants de plusieurs quartiers redoutent, chaque année, la survenue du pire. Et pour preuve, les quartiers de la partie basse de la ville de Béjaïa ont été envahis, hier encore, par les eaux et la boue. Il en est de même au centre-ville de Béjaïa, où des flaques d’eau se sont formées par endroits sur les principaux axes routiers, perturbant sérieusement le trafic automobile. Quelques-uns se transforment carrément en cours d’eau. Les piétons sont contraints, par conséquent, à jouer aux gymnastes ! Les causes ? Les avaloirs et autres conduits de drainage des eaux pluviales sont obstrués par divers détritus charriés par des trombes d’eau dévalant des quartiers situés sur les hauteurs. «En marchant dans les rues de la ville, vous avez automatiquement les pieds dans l’eau, surtout quand vous traversez la route. Il se trouve que des mares d’eau se forment sous le pavé, même sur les trottoirs ! C’est un véritable gâchis», fulmine un buraliste au centre-ville. C’est pratiquement tous les quartiers de la partie basse de la ville de Béjaïa qui en pâtissent le plus durant la saison des pluies. A Nacéria, quartier Seghir, Remila, Tobbal, Aamriw et tant d’autres cités, c’est le branle-bas de combat à chaque averse. Aux quatre coins de la wilaya, les pluies torrentielles font des ravages. Les crues de l’oued Soummam menacent les communes qui le longent et parcourent des centaines d’hectares de terres agricoles, ravageant ainsi les cultures maraîchères. Au niveau des zones rurales, c’est l’enneigement des chaussées qui isole, des jours durant, des dizaines de villages. Aucune commune de ces régions n’a les moyens nécessaires pour engager des opérations de déneigement et faire sortir les populations de l’isolement. D’autres localités font face à de réels dangers d’affaissements de terrain. C’est le cas de plusieurs villages à Aït Smaïl et Chemini. De même, les crues des oueds submergent, chaque année, plusieurs axes routiers. De l’avis des habitants, les autorités locales devraient s’atteler, dès maintenant, à mettre sur pied un plan spécial pour éviter la répétition des scénarios catastrophes du passé.
D. S.

