L’association des diabétiques d’El-Kseur a organisé, avant-hier, une campagne de dépistage du diabète au niveau de la maison de jeunes de la localité.
Cette initiative intervient à quelques jours de la célébration de la Journée internationale de lutte contre cette maladie. Plusieurs médecins spécialistes, dont un ophtalmologue, un endocrinologue et un néphrologue ont été invités par l’association organisatrice de cette action pour expliquer aux diabétiques de la localité les éventuelles complications que pourrait générer cette maladie si le patient ne se conformait pas aux recommandations de son médecin traitant. Selon les spécialistes, la symptomatologie du diabète peut rester pendant longtemps discrète, et le sujet ne découvrant la maladie qu’à l’occasion d’un dosage fortuit de la glycémie. La célébration de la Journée mondiale du diabète, coïncidant avec le 14 novembre, devrait normalement constituer une opportunité pour les autorités sanitaires de la région pour mettre en œuvre un plan d’action coordonné pour stopper l’avancée spectaculaire de la maladie, mais aussi la nécessité d’agir préventivement par l’information et la sensibilisation. En l’absence d’une prise en charge adéquate, notamment par un dépistage précoce des complications, celles-ci peuvent engager le pronostic vital du malade en l’exposant aux maladies cardiovasculaires. «Un diabète mal contrôlé peut aussi donner lieu à d’autres retentissements viscéraux, tels que l’atteinte des yeux et du rein ou conduire à l’amputation», avertit un médecin spécialiste. «Le diabète n’est pas compatible avec une vie normale, pour peu que le traitement et les recommandations données aux malades soient scrupuleusement respectés», ajoute-t-il. Les praticiens de la santé estiment «qu’on peut endiguer ce fléau, en mettant en place une stratégie dont les axes majeurs devraient s’articuler autour de l’éducation sanitaire, la sensibilisation du public sur les facteurs de risques, ainsi que le dépistage au niveau communautaire, tels que les dispensaires et les établissements scolaires. De nombreuses vies pourraient ainsi être sauvées, des handicaps évités et le lourd fardeau supporté par les établissements publics de soins allégé».
F.A.B.