La famille artistique de la Kabylie s’est donné rendez-vous, avant-hier, à Tala N’Tazert, village du défunt Amar Sghir, pour rendre un dernier hommage à celui qu’elle qualifie d’artiste «modeste».
En plus des artistes et compagnons d’Amar Sghir, des fans du regretté sont venus pour assister à l’enterrement de l’un des chanteurs qui a su imposer sa voix et son style à la chanson kabyle. Les citoyens du village Tala N’Tazert et toute la commune des At Budrar ont tenu à accompagner à sa dernière demeure l’artiste et chanteur Amara Sghir.
Pour eux, c’est toute la Kabylie qui perd un grand artiste et un grand homme. «Il a toujours été modeste et gentil avec tout le monde, il était respectueux et respectable, c’était une personne très humaine», tenait à témoigner tout présent que nous avons approché. Aussi, nous avons constaté la présence de M. Ouahab Aït Menguellat candidat à sa propre succession à l’APC de Tizi-Ouzou, ainsi que M. Lekhel Abdeslam lui aussi candidat à sa propre succession à l’APC d’Iboudraren, et le candidat tête de liste RND à l’APC d’Iboudraren.
D’autres artistes et chanteurs avaient tenu à assister à la veillée mortuaire, dimanche, à l’exemple de Taleb Tahar. Quant à Akli Yahiaten, qui n’a pas pu se rendre à la veillé, il a tenu à joindre la famille du très regretté pour présenter ses condoléances à la famille du défunt, apprend-on. Malgré la pluie abondante, ils étaient très nombreux à venir assister à l’enterrement de l’éminent Amar Sghir.
La pluie et le froid n’ont pas dissuadé les nombreux citoyens à venir rendre un dernier hommage à celui qui a mis en valeur sa région par les textes de ses chansons dont «Slam LLah fell-awen ay idurar n Djerdjer».
Auteur-compositeur et interprète de la chanson kabyle, Amar Outoudert, de son vrai nom, est né le 27 septembre 1943 à Tala N’Tazert, un village de haute Kabylie, une région qui a vu naître de grandes figures de l’art tels kamel Hamadi, Lounis Aït Menguellet, Idir, Amar Ezzahi, Atmani, Izri et bien d’autres… Il fut l’ami de bon nombre d’artistes kabyles qui estimaient très bien son travail, notamment sa voix d’or.
C’est vers 13 heures que la dépouille mortuaire a été levée et conduite vers le cimetière du village. Après la prière des morts à proximité de sa maison et l’oraison funèbre, Amar Sghir est enterré dans la dignité au cimetière de son village accroché aux flancs du Djurdjura. Amar Sghir a été enterré parmi les siens pour rejoindre, selon les dires d’un membre de sa famille, «les éternels qui ne meurent jamais».
En plus de la cheffe de daïra de Beni Yenni qui était présente durant toute la matinée et avant l’enterrement, la délégation de M. Bouderbali accompagné de la directrice de la culture, Mme Goumeziane Nabila a fait une halte au village Tala N’Tazert à la demeure du défunt, pour présenter leurs condoléances à la famille du défunt.
M’hena Boudinar