Les adjoints haussent le ton

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Les grèves se succèdent dans le secteur de l’éducation nationale. Alors que la ministre de la tutelle tente d’éviter une probable paralysie du secteur, les adjoints de l’éducation, eux, menacent de recourir à la protesta pour faire entendre leurs revendications. La commission nationale des adjoints de l’éducation, affiliée à l’Unpef, a, en effet, décidé d’enclencher une grève nationale de deux jours, à partir du 20 novembre prochain. Il est aussi prévu d’appuyer ce mouvement de grève par des rassemblements de protestation devant les directions de l’éducation au deuxième jour du débrayage, lit-on dans un communiqué rendu public hier. Ces actions de contestation, faut-il le souligner, ont été décidées à l’issue de la réunion des adjoints, tenue samedi dernier. En plus de ces mouvements de protestation, les adjoints de l’éducation ont confirmé leur adhésion au rassemblement symbolique auquel a appelé l’Unpef, prévu aujourd’hui au niveau de tous les établissements scolaire à l’échelle nationale. Les adjoints d’éducation, qui dénoncent la «marginalisation» dont ils font l’objet, ont choisi la voie de la grève pour faire entendre leur voix. L’action que prévoit la commission en question est justifiée par «la non-satisfaction des revendications de cette catégorie de fonctionnaires qui se voient lésés, voire humiliés, par le statut particulier des personnels de l’éducation». De ce fait, cette organisation syndicale incombe la responsabilité des actions projetées à la tutelle. La commission nationale des adjoints de l’éducation, lit-on dans le même document, déplore les «dysfonctionnements» contenus dans le décret exécutif n° 08-315, portant statut particulier des fonctionnaires appartenant aux corps spécifiques de l’éducation nationale et le décret n°12-240, modifiant et complétant le premier. Rappelons, toutefois, que la plate-forme de revendications des adjoints de l’éducation tourne autour de «la régularisation de la situation des adjoints, ainsi que des adjoints principaux de l’éducation, à travers leur promotion de grade de base à superviseur de l’éducation, en laissant le soin au ministère de trouver la meilleure formule, et ce, dans le but de mettre fin, définitivement, au système actuel de grades». Ce syndicat a soulevé, également, la nécessité d’annuler le contenu de la circulaire 003, concernant le grade de superviseur de l’éducation, en revalorisant l’expérience professionnelle sur la base de 10 ans et de 20 ans, afin de prétendre au grade de conseiller de l’éducation.

L. O. Challal

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