La localité haut-perchée d’Ighil Ali, située à 93 kms au sud-ouest de Béjaïa, a enregistré, mardi dernier, ces premiers flocons de neige sur les hauteurs de cette commune située en zone montagneuse. Ainsi, les massifs forestiers surplombant le chef-lieu et les villages perchés à plus de 1000 mètres d’altitude, à l’instar de Bouni, Tazla et El Kelâa pour ne citer que ceux-ci ont « renoué » avec la poudreuse. Durant la journée de mardi dernier, les chutes de neige ont emmitouflé cette région avec un blanc immaculé. Néanmoins, la densité et l’épaisseur de la neige n’avaient pas pour autant bloqué les différents axes routiers, à l’exemple de la RN106 qui passe par cette commune. Cependant, il y règne un froid glacial dans ces contrées montagneuses où les ménages ont remis les habits chauds et actionné les chauffages pour se prémunir du froid. «L’hiver semble s’installer avant l’heure dans notre localité. Cela fait des années qu’on n’a pas vu de la neige en mois de novembre. Notre région est connue pour ses hivers rigoureux car elle est nichée à plus de 1000 mètres d’altitude. Toutefois, nous déplorons l’absence de moyens à même de lutter contre le froid et ses ravages. Nous n’avons, jusqu’à présent, pas de gaz de ville chez nous, ce qui demeure un vrai problème. L’utilisation des bonbonnes de gaz butane nous harasse. Celles-ci deviennent rares et onéreuses durant l’hiver, en ce sens que la demande sur ce produit augmente significativement», déplore un habitant de Bouni. Comme l’a souligné cet interlocuteur, la commune d’Ighil Ali n’est pas encore raccordée au réseau du gaz de ville bien que les canalisations et les conduites sont installées à plusieurs endroits du chef-lieu, alors que le reste des villages, 14 en tout, n’ont connu aucun projet d’installation de réseau de gaz de ville pour le moment.
Syphax Y.