Les deux communes de la daïra de Tizi Gheniff (M’Kira et Tizi Gheniff) sont privées d’eau potable depuis plus d’un mois. «Même en hiver, nos robinets sont à secs. C’est dire que ce problème est sempiternel dans notre région. Sinon, comment accepter que plus de 55.000 habitants n’ont pas d’eau et que personne ne daigne lever le petit doigt», s’interroge un habitant du chef-lieu de la commune de Tizi Gheniff. Pourtant, ces deux municipalités sont alimentées à partir du barrage Koudiat Acerdoune de Bouira qui jusque là dessert la région régulièrement. Ainsi, certains utilisent leurs véhicules pour chercher ce précieux liquide qu’ils puisent dans les fontaines de la région, alors que d’autres recourent carrément au remplissage de citernes d’eau. «Pendant que d’autres Algériens comme nous paient une facture de consommation trimestrielle à 3000 dinars voire moins, nous, nous réglons la facture d’une seule citerne à 1500 dinars d’où nous ne connaissons même pas la provenance. Combien de citernes faudra-t-il acheter par mois?» s’indignera un autre citoyen. Concernant le problème de cette perturbation, on apprendra que d’importantes fuites d’eau sont enregistrées sur une conduite d’adduction d’eau potable au niveau du réservoir d’eau d’Ighil Oukerrou sur les hauteurs de Tizi Gheniff qui alimente toute la région. «En 2017, l’Algérienne des Eaux qui gère ce produit n’arrive pas à mettre les moyens nécessaires pour trouver la solution définitive à ce problème récurrent. Vraiment, c’est désolant. Pourtant, nos réglons nos factures dans les délais. Où va cet argent?» tel est le discours tenu par les citoyens exaspérés par ces récurrentes coupures. Devant cet état de fait, les comités de villages des deux communes interpellent en premier lieu le chef de daïra d’intervenir au près des services concernés afin de régler cette situation qui, selon eux, n’a que trop duré. «Nous demandons au premier responsable de la daïra d’enquêter afin de déterminer la source de ce problème, de se réunir autour d’une table avec les responsables de l’ADE et discuter profondément de cette situation pour trouver une solution définitive afin que cela ne se reproduise plus», confiera un membre de la coordination des comités de villages.
Amar Ouramdane