Inquiétude des acquéreurs

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Cela fait maintenant plus de dix ans que l’«immeuble bleu» du centre commercial, au centre du marché des fruits et légumes, a été livré aux acquéreurs. Mais depuis, il est entièrement abandonné. Il est à préciser que cet immeuble comprend 84 locaux commerciaux et 12 logements. Pour le moment, sur les 84 locaux, seuls trois d’entre eux sont occupés, les autres sont devenus des urinoirs, des lieux de regroupement pour les noctambules, des endroits où sont jetés toute sorte de déchets et d’ordures. «Nous croyions que nous avons opté pour des logements avec des locaux commerciaux qui seraient occupés par des médecins, des dentistes et autres professions libérales. Au final, c’est plus qu’un bidonville. Vraiment, nous avons tous regretté d’atterrir dans cet immeuble où nous vivons dans l’insécurité et dans l’insalubrité absolue», dira un acquéreur accosté au bas de l’immeuble. Et un autre d’ajouter : «C’est ce qu’on appelle du gâchis. Comment se fait-il que tant d’agent a été dépensé pour ensuite livrer ces locaux à des laissés- pour compte?», regrette-t-il. Pour monter les escaliers, il faudra se boucher le nez afin d’éviter d’être asphyxié par tant de mauvaises odeurs qui se dégagent de partout. Pour les acquéreurs, la faute incombe à l’agence foncière de Boghni qui n’a pas réglé le problème des acquéreurs des locaux et celui de l’électricité. «Certains d’entre eux ont réglé la totalité du montant fixé par l’agence. D’autres ont versé plus de 50%. Si la situation de ces locaux ne serait pas réglée, nous sommes convaincus que nous ne verrons jamais le bout du tunnel». Et un troisième résident de confier : «Il y a un peu plus d’une année, une commission composée des représentants de l’APC, de l’agence foncière, la protection civile et l’ONA a été diligenté. Ils avaient certainement pris des décisions. Mais depuis, on ne voit rien venir. C’est dire que personne ne se soucie de nous. Dernièrement, une bouche d’égout qui a éclaté au marché des fruits et légumes nous a vraiment fait souffrir. On ne pouvait même pas ouvrir nos fenêtres. En plus, il faisait encore chaud». Tous les acquéreurs rencontrés ont unanimement dénoncé ce laxisme. «Nous interpellons le wali afin d’alerter tous les responsables de cette situation d’abandon d’un tel immeuble parce que notre sécurité et notre santé sont menacées», concluent-ils.

A. O.

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