La cueillette des olives a été entamée, ces derniers jours, dans certains endroits de la commune de Tazmalt. Même si la campagne d’olivaison n’a pas été lancée officiellement pour le moment, il n’en demeure pas moins que certains propriétaires d’oliveraies ont débuté sur les chapeaux de roues cette activité qui va s’étaler sur plusieurs semaines, voire plusieurs mois. En effet, c’est ce qui a été constaté, jeudi dernier, à Ichikar, un hameau situé à la périphérie de la ville de Tazmalt. Cette bourgade est en fait un ensemble de fermes exploitées par leurs propriétaires. Le verger oléicole y est imposant avec une « forêt » touffue d’oliviers, lesquels trônent tels des vestiges patrimoniaux, car ayant des centaines d’années d’âge dénotant de l’ancienneté de ces terres agricoles, dont l’exploitation remonterait bien avant l’époque romaine ! Qu’à cela ne tienne, sous un olivier des métayers, venus de la région de M’Sila, s’affairaient à ramasser ou à gauler, c’est selon, l’olive noir corbeau, charnue et gorgée d’huile. Des bâches sont étalées à cet effet, et les métayers recrutés pour la circonstance par le propriétaire étaient en pleine besogne. «Je suis venus de M’Sila pour ramasser les olives pour ce propriétaire. C’est vrai que la cueillette des olives est dure, mais à la fin de la tâche je me sens beaucoup mieux. Et puis, on ne se lasse pas puisque nous sommes à quatre ici. On cause, on rigole et surtout on ramasse les olives. Nous seront payés non pas en espèce mais en nature: des dizaines de litres d’huile d’olive en perspective», note avec satisfaction l’un des ouvriers agricoles. L’entame de l’olivaison dans certaines fermes d’Ichikar donne déjà le ton pour une campagne oléicole qui s’annonce longue et harassante, d’autant qu’il est procédé à la récolte de façon artisanale loin de toute technologie. En sus, cette dernière n’est vraiment pas « prisée » par les paysans de la région, étant donné qu’ils pensent dur comme fer que la mécanisation de l’olivaison induit des conséquences néfastes sur l’oléiculture, au même titre que les produits phytosanitaires, comme les pesticides, les engrais chimiques qui altèrent dangereusement les oliviers et réduisent drastiquement la bonne qualité de l’huile d’olive. En somme, on préfère malgré tout l’olivaison artisanale qui donne une huile d’olive de qualité.
Syphax Y.