L’assainissement des eaux usées constitue l’un des points noirs de l’environnement dans la commune d’Oued Ghir. Les rejets de l’ensemble des villages de la commune se déversent directement à la rivière d’Oued Ghir, qui serpente les localités du chef-lieu communal, l’oued Soummam et au niveau d’autres cours d’eaux. Parmi les cas les plus déplorables qui illustrent bien cette «catastrophe écologique», est la situation d’Ighzer Ouzamour, dans la localité d’Ibourassen. Ce cours d’eau, qui reçoit les eaux usées de plus de 500 foyers, empoisonne la vie des citoyens de la région par des odeurs nauséabondes. Durant la saison des grandes pluies, ces cours d’eaux débordent sur la RN12, faute d’une bonne évacuation. Pourtant, la solution existe, pourvu que l’APC prenne ce problème au sérieux. «Il s’agit de la réalisation de bassins de décantations calfeutrés. Aussi, nous préconisons la collecte gravitaire de toutes les régions en vue d’installer une station d’épuration dont l’eau sera traitée et exploitée à usage agricole et peut couvrir d’autres besoins», explique un ex-fonctionnaire des services techniques de cette APC. Cette solution est à même de relancer l’agriculture au niveau de la municipalité d’Oued Ghir, autrefois à vocation essentiellement agricole, a-t-il soutenu. En effet, en l’absence de réseaux d’irrigation des terres agricoles, beaucoup d’agriculteurs de la région ont été contraints de changer d’activité. «Avec ses fermes d’agrumes et ses exploitations d’élevage, notre commune était, dans le passé, un fleuron de l’agriculture», s’est souvenu notre interlocuteur. Par ailleurs, l’inexistence de bassins de décantations pour assurer une évacuation saine des eaux usées dans la région met la santé publique en danger. «Il est bien établi que les eaux usées provoquent l’érosion des conduites en métal. La commune d’Oued Ghir est traversée par l’oléoduc et la conduite du transfert d’eau de Tichy Haf», a averti ce même citoyen.
B. S.