En matière de couverture sanitaire, la commune d’Ath Mellikèche, située à 80 km au Sud-ouest de Béjaïa, accuse une certaine insuffisance. En effet, en dépit d’un grand nombre de villages constituant cette municipalité (25 en tout) et une population qui dépasse les 15 000 âmes, la couverture sanitaire dans cette localité montagneuse est toujours en deçà des espérances. En tout, il n’y a que trois structures de santé qui, bien évidemment, n’arrivent pas à satisfaire la demande en matière de soins médicaux. Ainsi, il n’est recensé qu’une polyclinique sise au chef-lieu communal et deux salles de soins qui sont respectivement situées au village Ath Ouamar et Lemsella. Ces deux dernières structures sanitaires ont bénéficié récemment de travaux de réhabilitation, car elles étaient délabrées et vétustes. La salle de soins du village Ath Ouamar a été fermée, quant à elle, durant dix années, avant d’ouvrir ses portes cette année à la faveur de sa réhabilitation. Quant à la polyclinique, celle-ci bien que fonctionnant 7j/7, il n’en demeure pas moins qu’elle n’est pas encore dotée d’un point d’urgence fonctionnant en H24, et cela est perçu comme une déception de plus par les habitants, lesquels doivent toujours rallier l’EPSP de Tazmalt où les urgences de l’hôpital d’Akbou en cas d’urgences médicales survenant notamment de nuit. «On aimerait bien que notre polyclinique ait une permanence nocturne pour les urgences. Avoir un accident ou être pris de douleurs en pleine nuit est la pire des choses qui puisse arriver à quelqu’un dans notre région, car si le patient ou les siens ne sont pas véhiculés, ils doivent se démener et se débrouiller pour acheminer leur malade vers les structures sanitaires dotées des urgences médicales», se désole un habitant de Taghalat.
Syphax Y.