Un hôpital pour l’ex-Michelet ?

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Les candidats au poste de maire à Aïn El Hammam n’ont pas cessé, une vingtaine de jours durant, d’abreuver les électeurs de promesses jugées sans lendemain par tous.

Même si on ne doit pas douter des bonnes intentions des directeurs de campagne, on est tout de même en droit de nous poser certaines questions. Selon certains, les vœux de la population seront exaucés d’ici la fin de leur mandat, ignorant certainement la réalité des finances de la commune qui se plaint de nombreux manques qui ne peuvent être comblés que par la disponibilité de ressources foncières importantes. Ce qui manque le plus à la région où la plupart des terrains constructibles appartiennent au domaine privé. «À les écouter on se frotte déjà les mains de plaisir à l’idée que notre ville ne tardera pas à devenir un havre où il fera bon vivre», nous dit ironiquement un citoyen. Un stade olympique avec tribunes, vestiaires, gazon et toutes les commodités relatives aux grandes structures est par ailleurs promis par la plupart des candidats. Le développement du tourisme de montagne n’est pas en reste, pour une région à vocation touristique, sans qu’on explique au citoyen comment mettre en pratique les discours de campagne. Le clou de ces promesses est sans conteste la construction d’un hôpital devenu l’abcès de fixation pour tous. La plupart des partis politiques en lice pour la présidence de l’APC d’Aïn El Hammam ont évoqué dans leur programme la construction d’un hôpital pour la région. Convaincus que le projet de construction d’une structure hospitalière d’envergure a été inscrit au niveau ministériel, ils promettent à leur électorat de le «déterrer» vu que, selon eux, il serait retiré faute d’assiette de terrain pouvant l’accueillir. Une affiche d’un responsable politique placardée devant l’hôpital, il y a quelques jours, y fait allusion, en citant un échange de correspondances entre lui et le wali de Tizi-Ouzou. Rien de plus. Cependant, tous esquivent la question cruciale du chômage qui affecte plus de la moitié de la population en âge de travailler. Le plus inquiétant est que personne ne dit où il trouvera les financements de ces projets ni indiquer les espaces où il compte les implanter, sachant qu’en matière de foncier, Michelet est saturée et ne dispose que de quelques poches de terrain, tout juste assez larges pour un kiosque à journaux.

A.O.T.

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