Le problème du transport de voyageurs se pose avec acuité dans la commune de Tamokra, située à 90 kms au Sud-ouest de Béjaïa. En effet, bon nombre de villages relevant de cette municipalité se débattent dans cette situation déplorable, où le transport de voyageurs brille par son absence, à l’exemple des villages Tizi Aïdel, Touffirt et Tassira, où il n’y a aucun fourgon qui dessert ces localités enclavées. Les habitants non véhiculés de ces bourgades se voient obligés, à chaque fois que la nécessité l’impose, de louer au prix fort des taxis clandestins qui «facturent trop cher leurs services», de l’avis des citoyens de ces contrées isolées. «Nous vivons avec ce problème du manque de transport depuis des décennies, sans pour autant qu’il soit réglé. Les villageois qui ne sont pas véhiculés sont très pénalisés par cette situation, car ils doivent soit faire de l’auto-stop où louer des taxis clandestins qui n’épargnent pas leur porte-monnaie. Pour un simple aller de Touffirt vers la ville d’Akbou par exemple, le «clandos» le chiffre à 1 000 DA la course», déplore un habitant du village Touffirt. Et c’est le même topo pour les autres villages, comme Tizi Aïdel et Tassira. Par ailleurs, les villages de Boutouab, Bicher et Taourirt sont moins touchés par ce problème du manque de transport, mais il est déploré le fait que la navette vers ces villages n’est pas prise en charge par les transporteurs comme déplorent des villageois à ce sujet: «Les villages de Bicher, Boutouab et Taourirt possèdent, chacun, un minibus qui dessert ces bourgades, ce qui est pas mal déjà mais le problème c’est que les transporteurs ne font pas la navette entre ces localités et la ville d’Akbou via le chef-lieu de Tamokra, car ils démarrent de ces villages tôt le matin, vers 5h, pour ne rentrer que l’après-midi vers 16h, sans assurer la navette. Pourtant, dans le cahier des charges, il est stipulé qu’ils doivent assurer la navette entre ces villages et Tamokra», regrettent nos interlocuteurs.
Syphax Y.