Jamais un résultat électoral aussi confortable n’a été enregistré dans la commune de Tizi-Ouzou, depuis la première élection pluraliste dans le pays en 1990, comme celui qu’a réalisé la liste indépendante Tagmats conduite par le maire sortant, Ouahab Aït Menguellet.
Avec ses 15 sièges obtenus grâce aux 7 305 voix, soit un taux de 43,35% des suffrages exprimés, Ouahab Aït Manguellet migre ainsi d’un maire «mal élu» en 2012, faute de participation massive, des citoyens vers celui qui l’installe désormais sur son confortable séant. Le verdict des urnes de jeudi dernier a été ainsi sans appel. Les prémices de cet déferlante commençait déjà à jaillir dès les premières minutes du dépouillement où l’on annonçait «du 100%» pour la liste Tagmats (Fraternité ndlr). D’abord, au centre de vote Kerrad Rachid non loin du siège de permanence du groupe mené par le maire sortant, et juste en face de la mairie. A19h30, tout semblait avoir été scellé d’avance : tous les bulletins glissés dans les urnes, et sans aucune exception, l’ont été pour porter la liste Tagmats à la tête de l’APC. Puis, vinrent les échos des centres Mimoun, de ceux de la Haute Ville où l’on a arrêté le décompte à hauteur de 43% des suffrages exprimés à la faveur du candidat Ouahab Aït Manguellet. Au siège de campagne, les informations «positives» arrivaient en flots. Au fil qu’elles arrivent, elles provoquèrent des tonnerres d’applaudissements. Vers 21 heures, on annonçait déjà 13 sièges pour cette liste indépendante. Le candidat tête de liste jubile enfin, il prend enfin sa revanche sur ces détracteurs qui le chargeaient de maire qui a géré, cinq ans durant, l’une des plus complexes APC de la wilaya de Tizi-Ouzou sans grande légitimité, au vu du contexte qui a entouré son intronisation à l’APC. Il avait été en effet élu maire avec moins de 1100 voix sous la chapelle du RCD qui reprenait à l’occasion cette APC qui lui échappait depuis bien des années. Elle est désormais hostile à toute coloration politique et quasiment toute acquise au maire Aït Menguellet qui a su conquérir la population locale grâce à sa sincérité, son dévouement et son engagement honnête et sans exclusif. Sa bataille, contre le squat du foncier local, contre tout ce qui est contraire aux règles, a lui valu attaques et galons. Mais surtout un franc soutien de la population locale qui s’est mise comme un seul homme derrière lui pour lui délivrer un autre mandat plus franc. C’est sans doute là la véritable conclusion synonyme d’une mission accomplie. Un grand soulagement certainement pour le maire qui s’est hasardé il y a de cela cinq dans cette entreprise sinueuse. Il a réussi le défi d’avoir mis sur rail un nouveau système de nettoyage de la ville, réorganiser le fonctionnement de l’APC, remettre de l’ordre dans bien des dossiers sensibles… Cela étant, dire que tout va pour le mieux présentement à Tizi-Ouzou serait une exagération. Beaucoup reste à faire ! Et c’est sans doute pour cela que la population lui a renouvelé sa confiance pour poursuivre les efforts consentis. «Ca me tient à cœur aussi,» réplique-t-il. (Voir entretien ci-contre)
Mohand-Arezki Temmar

