Ils étaient munis de copies de toutes les correspondances qu’ils ont adressées aux hautes instances et responsables du pays. Visiblement très en colère, suite à la non-prise en charge de leurs doléances par l’ensemble des organismes concernés, les membres de l’AVO ont tenu à dire leur mécontentement et leur colère.
Un courrier a été destiné successivement aux instances concernées depuis des années, ont-ils fait savoir, et cela, sans qu’on daigne résoudre leur équation, à ce jour.
«Les plus hautes instances nous ont promis d’élaborer un projet allant dans le sens de la prise en charge de toutes les victimes depuis 1963, en passant par les victimes d’octobre 1988, et celles du Printemps noir. On avait été reçu par le conseiller du Président Zeroual, …on a écrit au Président Bouteflika en 1999, qui nous a demandé de lui donner un peu de temps pour se pencher sur le problème. Une deuxième fois en 2003, il nous répond dans un courrier : réunissez toutes les pièces susceptibles d’aider à élucider votre requête….et rien ne pointe à l’horizon depuis. », dira le secrétaire général de ladite association. « Le 16 avril 2005, le DG de la CNAS, actuellement député, nous a dit que ce dossier est normalement pris en charge par le fonds spécial d’indemnisation… Après la promulgation du décret portant mise en œuvre de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale et relatif à la prise en charge des victimes de la tragédie nationale, on n’est inclus dans aucun article…
Nous lançons un appel à toutes les victimes à l’échelle nationale, à la classe politique, à l’ensemble des députés et sénateurs pour soulever le dossier de toutes les victimes depuis 1963 », enchaîne le président.
Se voulant plus précis, l’orateur tonnera : « Nous lançons un appel à Chadli, à Zeroual et à Bouteflika, et même à Belkhadem pour se pencher sur nos doléances avant la révision de la Constitution». Toujours dans le même ordre d’idées,le président affirme: « On n’est pas des victimes d’accidents de travail, on a tiré sur nous par balles ; vous voyez un bel exemple devant vous. La Charte de la ré conciliation n’est apparemment destinée qu’aux terroristes », en montrant son compagnon, handicapé à vie.
Et d’ajouter d’un ton interrogateur : « On dit que les événements d’octobre 88, c’était de la manipulation. Mais qui a manipulé, donc ; et pourquoi y a-t-il eu manipulation ? Les événements étaient bel et bien pour la mal-vie, la hogra à l’époque.
On a cru aux partis politiques qui nous promettent sans cesse un changement …mais malheureusement ils ont failli ; ils ont oublié le 5 Octobre ». Enfin, signalons que l’AVO, selon nos hôtes, compte pas moins de 1 000 victimes, entre morts et blessés.
Ahmed K.