La faculté de Droit de nouveau paralysée

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La faculté de Droit et des Sciences Politiques de l’université Akli Mohand Oulhadj de Bouira a été de nouveau paralysée, hier, par une grève des étudiants et un blocage de l’administration et des départements par les étudiants contestataires. Ces derniers, représentés par la section syndicale du Rassemblement des étudiants libres algériens, ont dénoncé à travers une déclaration rendue publique «la dégradation des conditions pédagogiques au sein de cette faculté». Les étudiants qui s’estiment lésés dans leur droit ont jugé «arbitraire» la décision de l’administration de la faculté qui a imposé aux étudiants de la deuxième année de repasser un examen de la première année, et ce, alors que le système LMD permet aux étudiants de passer à une année supérieure avec des dettes. Les signataires de cette déclaration ont aussi dénoncé «l’absence des contres corrections» après l’affichage des notes des examens de chaque semestre. Pour eux, il s’agit d’un dépassement contre le règlement intérieur de la faculté et une remise en cause des droits des étudiants. «Notre faculté a été soumise à des conditions défavorables l’année dernière, particulièrement avec la multiplication des mouvements de grève. Nous avons par esprit de responsabilité évité, au début de l’année, d’entamer des protestations malgré la dégradation de nos conditions de scolarisation et la multiplication des dépassements de l’administration. Malheureusement, nos responsables ne voyaient pas la situation du même œil. C’est cela qui nous a poussés à observer un nouveau mouvement de grève, notamment après leurs décisions d’imposer aux étudiants de la deuxième année, de passer un examen de la première année comme condition pour accéder à la dernière année, et ce, bien que le système LMD nous permet de passer à une année supérieure avec un cumul de dette qu’on devra compenser avec les notes d’autres modules ou unités fondamentales», lit-on dans cette missive adressée au doyen de la faculté de Droit, où les étudiants ajoutent que cette démarche n’a jamais été appliquée au sein de cette faculté et elle dépasse le règlement intérieur. Les étudiants grévistes ont conditionné la reprise des cours par l’annulation de cette décision. L’administration de la faculté a, pour sa part, rejeté les accusations des étudiants en affirmant que sa décision est tout à fait réglementaire et s’applique à travers l’ensemble des facultés de l’université et elle est en parfaite harmonie avec les textes réglementaires du système LMD. Pour l’administration, l’étudiant de la première année doit nécessairement réussir l’ensemble des examens des unités fondamentales et le système des dettes n’est permis que pour les modules et les unités secondaires. À noter aussi, que les étudiants du département de Génie-électrique ont aussi observé une journée de grève, hier, afin de réclamer des séances de contre correction pour les résultats des examens du rattrapage.

Oussama K.

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