L'abattage clandestin du poulet s’amplifie !

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En dépit de son interdiction, l’abattage clandestin du poulet se fait le plus normalement au marché hebdomadaire de Tazmalt, et ce au vu et au su de tout le monde. Cette pratique, décriée pour toutes les conséquences néfastes qu’elle pourrait avoir sur la santé des consommateurs, continue de se faire dans des conditions d’hygiène déplorables. De l’abattage jusqu’à sa remise dans un sachet noir au client, le poulet subit une série de procédés insalubres. Tout d’abord, le poulet vivant est abattu tout encrassé et mis dans un entonnoir pour le vider de son sang. Une fois mort, il est plongé dans un récipient d’eau bouillante, glauque et pestilentielle, pour faciliter son plumage. Ensuite, il est introduit dans une machine pour enlever les plumes, et à la fin il est mis dans un sachet noir et tendu au client qui le paye à 250 DA le kilo. Le pire dans tout cela est que les poulets, mis en vente dans ce marché, ne sont pas contrôlés par le vétérinaire et n’ont aucun certificat de bonne santé. Ces volailles sont, ainsi, acheminées directement des poulaillers pour être abattues au marché dans des conditions d’hygiène horribles. Cependant, la chute du pouvoir d’achat a encouragé indirectement la commercialisation de ces poulets dans ces conditions d’absence totale de salubrité et de contrôle étatique. La différence palpable des prix du poulet pratiqués chez les commerçants de volailles, qui s’approvisionnent des tueries agrées par l’état, et ceux pratiqués dans les points informels en sont pour beaucoup dans cette situation regrettable. En effet, si au marché le kilo du poulet est cédé entre 220 et 250 DA, dans les commerces, en revanche, vendant des poulets labellisés et emballés, les prix oscillent entre 280 et 330 DA le kilo. C’est cela qui crée la différence et contraint beaucoup de ménages à se rabattre, même à leur corps défendant, sur le poulet abattu sans respect des règles d’hygiène.

S. Y.

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