Après les élections, vient le temps des cohabitations…

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S. Ait Hamouda

Entre la cohabitation et le blocage, le choix est théoriquement vite fait, mais dans la pratique, les us et coutumes, au niveau local, ceci se résume à un scénario catastrophe. Le blocage est une donne qui se mesure à la conscience qu’ont les partis de la chose publique. Ceux qui se refusent à la cohabitation pour moult raisons, la première est de prendre à témoin l’électeur et de lui faire toucher sa responsabilité du doigt. «Tu n’as pas voté pour moi, alors tu payes l’ardoise.» Il y a comme une gestion anarchique de nos APC par l’égocentrisme des élus, leur fidélité sélective et obtuse aux directives de leurs partis. Ils n’ont pas de conscience nationale, pas tous, fort heureusement, mais c’est ce que l’on a observé chez la plupart des formations. Advienne que pourra, vous n’en verrez pas un appeler à la raison et à la primauté de servir le citoyen sur les intérêts bassement partisans et égoïstement monochromes de leur vision étroitement liée à leur chapelle. Les chapelles politiques, il y en a autant qu’on veut, elles sont différentes, diversifiées par leurs tons, leurs couleurs que par leurs intonations. Ils veulent tout pour eux et rien pour les autres, à moins d’allégeance en bonne et due forme. Et que la part belle leur revienne en totalité. Donc, il y a peu de chances de trouver une APC, sans majorité absolue, cohabiter dans les règles de l’art, en bonne entente entre ses membres et pour le bien de tous. Il se peut que dans certains cas on en trouve celles qui n’ont de soucis que pour la collectivité, cependant elles sont rares. Il faut avoir de la patience et un fort caractère pour pouvoir résister à un tel manque de responsabilité au service de l’électeur quel qu’il soit. Lorsqu’on est élu pour un mandat, on doit l’honorer jusqu’au bout, pas seulement du bout des lèvres, on doit être résolu à s’en acquitter totalement en servant ceux qui nous ont gratifiés de leurs voix. Pas plus, pas moins et, à la prochaine mandature, on saura ce que pensent les habitants de la commune de nous…

S. A. H.

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