Le blocage de la mairie inévitable ?

Partager

Apparemment, les résultats des élections municipales du 23 novembre dernier commencent déjà à avoir des conséquences sur la formation des exécutifs dans certaines municipalités, où pratiquement aucun parti n’a eu la majorité absolue pour gérer seul. Du coup, les alliances même contre nature ne sont pas à exclure. À titre d’exemple, des Ouadhias jusqu’à Tizi Gheniff au total quatorze communes, qu’on appelle communément le sud de la wilaya, entre le premier et le second, il y a une différence d’un siège. Peut être, il y aura des tractations qui vont aboutir. Mais, le cas le plus délicat vient de Draâ El-Mizan, une commune très importante de la wilaya avec une assemblée de dix-neuf sièges. Hier matin, une déclaration postée sur le réseau social Facebook a irrité plus d’un. Les représentants des partis du FLN, du RCD et de la liste indépendante «El Amel» ont d’ores et déjà refusé toute alliance avec le FFS. Cela augure que l’APC pourrait être bloquée parce que ces deux formations politiques et l’Indépendante totalisent 13 sièges (FLN 6 sièges, RCD 5 sièges, El Amel 2 sièges). C’est dire que ce pacte va compromettre en quelque sorte l’installation de l’exécutif communal bien que la place du maire revient, selon la loi, au FFS. «À l’issu du double scrutin (APC-APW) du 23 novembre 2017, nous, représentants (membres élus 2017) des partis FLN, RCD et la liste indépendante El Amel (APC/Drâa El-Mizan), déclarons refuser toute alliance avec le parti FFS», tel est le texte du document signé par M. Rachid Agoudjil (FLN), Hocine Ouariachi (RCD) et Ramdane Mansour (El Amel). Il est vrai que l’authenticité de la déclaration a quelque peu créé la zizanie sur la toile mais l’on a tout de même pu confirmer la véracité de ces propos. «C’est vrai, nous avons signé ensemble cette déclaration. Nous sommes décidés à aller jusqu’au bout parce que la population de Draâ El-Mizan a voté pour le changement et ce n’est pas en s’alliant à ces élus du FFS que le changement aura lieu», nous a confié Hocine Ouariachi. Par ailleurs, nous avons pris contact avec l’élu du FFS. «Tout d’abord, cette déclaration ne porte pas les cachets officiels des parties signataires. En ce qui nous concerne, nous travaillerons ensemble pour le bien de notre commune et de notre population. Dans notre éthique politique, nous avons notre devise à savoir « Pour les solidarités locales et pour un consensus national ». C’est prématuré d’aller vers cette option. Nous remercions tous les électeurs qui se sont exprimés le 23 novembre dernier en toute démocratie. Il faut attendre pour que les choses s’éclaircissent. En tout cas, les portes sont ouvertes pour tout le monde et nous travaillerons aussi avec nos citoyens pour arriver à une gestion participative», nous a répondu M. Ghani Issolah le maire élu. Il est à rappeler qu’en 2012 le FFS avait raflé 11 sièges sur 19. Ce qui lui a donné la majorité absolue pour gérer l’APC. Si l’option prônée par les signataires de la déclaration est menée jusqu’au bout. L’on se demanderait ce qui adviendra de cette APC.

Amar Ouramdane

Partager