Tout en maintenant le départ des brigades de la gendarmerie, conformément aux engagements de l’Etat consignés dans l’accord global du 15 janvier 2005, ces comités de vigilance, selon les archs, seront sous la responsabilité des comités de quartiers et villages.Cette approche s’inscrit, selon le document dans le cadre des concertations de la coordination communale de Tizi Ouzou, et les débats menés avec la société civile. »Il est retenu un ensemble d’axes de réflexion qui méritent un approfondissement, des analyses en matière de sécurité où il est d’ores et déjà proposé la création de comités de vigilance sous la responsabilité des comités de quartiers. Le changement de vocation à la police communale et de se rapprocher des services concernés pour la sécurité », lit-on dans le document. La CADC s’est également indignée par la diffusion d’un communiqué de la wilaya portant sur un dépôt de plainte contre le délégué Mustapha Mazouzi et contre X à la suite d’une déclaration de la CQVCTO « sur les maux qui rongent la commune et la wilaya du fait de la gestion du wali partant ». Les Archs sont revenus longuement sur la situation d’insécurité qui prévaut dans la wilaya, « une situation des plus chaotique dénoncée à maintes reprises par la coordination de Tizi Ouzou au vu de l’insécurité, de l’absence de projets de développement, de la dilapidation des ressources existantes et le retour des pratiques de la hogra », rédigent-ils. Le meurtre de jeune Toutah Mohamed renseigne, déclarent les archs, sur le laisser-aller « et la complicité des instances en charge de la question dans un contexte fait de peur de la population de sa propre ville » qualifiant l’arrestation de jeunes qui ont manifesté juste après l’enterrement « d’inadmissible ».Poussant plus loin son analyse, la CADC pense qu’ « il s’agit d’un nouveau plan que l’ex-wali et ses acolytes ont conspiré ( ?) », en soutenant qu’ils ont peur que le Mouvement citoyen dévoile au grand jour ce qui se trame au sein de l’administration. »Est-il normal que les institutions de l‘Etat continuent à accorder leur confiance à ces médiocres alors que nous ne cessons de demander une commission d’enquête sur cette gestion douteuse, entachée d’irrégularités, de malversations … ? », s’interroge la CADC, au point de qualifier ces pratiques « de terrorisme administratif ».Les délégués du Mouvement citoyen se sont interrogés sur les blocages et l’inertie qui caractérisent la totalité des projets dans la wilaya, à l’image du centre d’équipement sportif et de loisirs, prévu sur l’axe du stade et qui n’a jamais vu le jour, du centre d’affaires à l’entrée ouest de la ville, du blocage des nouveaux investissements orientés vers d’autres régions.Pour illustrer cet état de fait, la CADC a évoqué le cas de l’usine d’insuline réorientée vers une autre région et qui devait engendrer plus de 2 000 emplois. Abordant le volet social, les archs affirment qu’aucun logement LSP n’a été réalisé, alors que la crise du logement ne cesse de s’accroître. L’offensive du Mouvement citoyen ne s’est pas limitée aux autorités de la wilaya, les élus ont été également assénés d’acerbes critiques, « il est strictement interdit à l’exécutif de parler du développement et que les problèmes de l’environnement constituent une question secondaire pour ces gens ». Ainsi pour tenter de trouver des solutions aux aléas quotidiens de la population, la CADC prévoit l’organisation de rencontres périodiques avec les citoyens.L’ordre du jour sera la gestion des affaires de la cité et les problèmes de la société, une autre vision que Abrika et compagnie veulent mettre en œuvre.
M.Aït Frawsen