Le mouvement associatif au rendez-vous

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La Journée internationale des personnes handicapées est célébrée le 3 décembre de chaque année. C’est l’occasion de réaffirmer certains principes de base à savoir, entre autres, le respect de la dignité due à toute personne qu’elle soit valide ou non. Cela commence par la scolarisation de cette frange de la société et dont l’association pour inadaptés mentaux des deux daïras de Seddouk et Béni Maouche «DEFI» s’en est fixée comme objectif. C’est, ainsi, que cette association redouble d’efforts ces jours-ci pour parvenir à concrétiser son projet de mise en place de dispositifs d’appui et d’accompagnement à la scolarisation de l’enfant en situation de handicap en milieu scolaire et familial. Le projet rentre dans le cadre d’un programme de coopération franco-algérienne suite à l’appel à microprojets par le service de coopération et d’action culturelle de l’ambassade de France en Algérie. H. Asbai et A. Tiar, psychologues cliniciennes au niveau de cette association, ont déclaré qu’à travers leur expérience en matière de prise en charge des personnes en situation de handicap, notamment après discussion avec leurs parents qui témoignent de la difficulté rencontrée pour l’inscription de leurs enfants en milieu scolaire, il est clair que les conditions sont défavorables à cela, surtout qu’il y a l’absence d’infrastructures et d’indigence des moyens. Ayant pris en considération la cinquantaine d’écoles primaires que comptent leurs deux daïras qu’elles ont, par ailleurs, visitées, nos interlocutrices ont insisté sur le manque de moyens adéquats pour une meilleure scolarisation de cette frange de la société. En outre, elles dénoncent l’inexistence des espaces de rencontres et d’échanges entre les différents acteurs chargés de la scolarisation et de l’intégration scolaire de ces enfants, en plus du manque de qualification de ces enseignants pour qu’ils puissent réellement accompagner ces enfants en situation de handicap. De même pour leurs familles qui se retrouvent face au dilemme de l’absence d’un organisme devant les accompagner en tant que familles ayant un enfant en situation de handicap. Pour ce qui concerne les enfants scolarisés dans les écoles de ces deux daïras, l’association les a dépistés et elle a outillé, par la même occasion, leurs enseignants pour mieux les accueillir et pour que leurs familles soient accompagnées et soutenues. Cette initiative libèrera les énergies positives de tous les acteurs de la société, en vue d’installer une dynamique locale qui aurait pour souci de «démarginaliser» et rendre sa place à la personne aux besoins spécifiques en l’accompagnant jusqu’à son autonomie sociale et économique effective par des actions s’inscrivant dans la durée. Cette expérience pourrait se propager démographiquement par de multiples échanges de bonnes pratiques. Enfin, il faut sensibiliser le milieu scolaire à s’adapter aux besoins spécifiques de l’enfant en situation de handicap en lui offrant les conditions d’enseignement et d’apprentissage adéquates, garantissant ainsi l’égalité des droits et les chances à l’éducation.

A Gana.

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