Les enseignants de différents paliers de l’éducation nationale ont répondu massivement, hier, à l’appel du Cnapeste. Ce dernier, pour rappel, avait décidé d’organiser un sit-in de protestation devant le siège de la wilaya de Tizi-Ouzou suite à l’affaire de l’agression d’une enseignante au niveau du bureau de la Direction de l’éducation de wilaya. Vêtus de leurs blouses blanches et brandissant des pancartes où on pouvait lire, entre autres, «La dignité de l’enseignant est une ligne rouge», «Non à l’abus de pouvoir» ou encore «Non à la hogra», les protestataires ont envahi, dès les premières heures de la matinée, le lieu du sit-in. Après la lecture de la chronologie du mouvement de grève qui s’est déclenché depuis le 20 novembre, le Cnapeste rappelle son exigence à savoir le départ des deux responsables mis en cause dans cette affaire, qui est une condition sine qua non pour reprendre les salles de cours. Les organisateurs ont porté à la connaissance des présents le contenu d’une lettre adressée par le Cnapeste aux parents d’élève. Dans cette missive, le Cnapeste exhorte les parents d’élèves à faire front commun. Le Cnapeste faisant allusion à la dernière déclaration de la fédération des associations de la wilaya de Tizi-Ouzou qui remettait en cause la légitimité de la grève en exigeant la reprise immédiate, répond et justifie leur mouvement. «Le recours à la grève n’a nullement été et ne sera jamais une fin en soi. La grève n’est que l’ultime moyen constitutionnellement légal dont nous nous servons lorsque des revendications relevant de la dignité de l’éducatrice et de l’éducateur sont foulées au pied, bafouées et réduits à néant», argumentent-ils. Le syndicat accuse «ceux qui érigent en représentants officiels des parents d’élèves alors qu’ils n’ont plus d’enfants scolarisés depuis belle lurette», souligne-t-on. Le Cnapeste rappelle que «depuis le 18 octobre 2017, date à laquelle la jeune enseignante a été victime de l’acte abject au sein même des bureaux de la DE, jusqu’au 20 novembre 2017, date du déclenchement de la grève, (…) nous avons usé de toutes les voies du dialogue possible», précisent les syndicalistes. En effet, le Cnapeste s’est réuni avec le DE le 30 octobre et avec le chef du cabinet du wali le 15 novembre 2017 en présence du directeur de l’éducation. Par la suite, il a organisé deux sit-in, l’un au niveau de la Direction de l’éducation et l’autre, hier, devant le siège de la wilaya de Tizi-Ouzou. L’organisation syndicale constate, avec regret, la légèreté avec laquelle ce problème avait été pris par les autorités compétentes,» fera remarquer le coordinateur du syndicat M. Abderahmane Ouaked.
F. E.