Les élèves du lycée de Ouaguenoun ont dû déserter leur établissement pour fuir le froid glacial dans les classes. Depuis le début des intempéries, les chauffages n’ont pas été allumés laissant les lycéens grelotant, ainsi les élèves affirmaient que la chaudière était encore en panne. Aussi, cette situation est devenue insupportable ces deux dernières semaines à cause des vagues de froid successives qui touchent le Nord du pays. La température à l’intérieur des classes, affirment certains d’entre eux, est inférieure à celle qui règne à l’extérieur. Suivre les cours est quasiment impossible. Par ailleurs, il convient de rappeler que le lycée d’Ouaguenoun n’est pas le seul à connaitre des pannes de chauffage. Beaucoup d’écoles sont dans le dénuement total en matière de moyens comme le chauffage et la restauration. C’est ainsi que l’école primaire Amar Saïd a interrompu le travail dans la cantine ouverte seulement quelques jours avant les élections. Les enfants doivent encore recourir aux pizzerias et autres moyens dérisoires. En cause, des fonctionnaires au pré emploi dont les contrats seraient arrivés à expiration ainsi qu’une employée qui serait au congé maladie. Sur place, même si les explications ne semblent pas convaincre les parents, il est visible que les enfants souffrent dramatiquement de cette situation. Par ces jours de froid glacial, un enfant supporte difficilement la faim. Pour un chérubin de six ou sept ans, rester sans manger par ces temps aux températures avoisinant le 0°C risque fortement de tomber malade. Dans d’autres communes, certaines écoles souffrent du manque de transport. Les élèves doivent se déplacer à pied pour parvenir dans leurs établissements. Lorsqu’il fait beau, prendre son mal en patience est la règle pour les parents et les élèves, mais par ces jours pluvieux, les élèves arrivent mal à dissimuler leur souffrance. Ainsi, dans de nombreux établissements, les associations de parents d’élèves sont à la recherche de solutions en partenariat avec les responsables des écoles. Dans d’autres écoles, des balbutiements sont perceptibles chez quelques parents qui travaillent comme ils peuvent pour réunir le nombre pour la création d’associations. C’est, semble-t-il, le seul moyen de protéger les enfants.
Akli N.