L’avènement du téléphone portable a permis sans doute la création des milliers de postes de travail à travers toutes les régions du pays, sans distinction aucune. Il est aussi le moyen de communication le plus pratique, notamment dans le domaine des affaires et du travail. De nos jours, vu son prix marchand abordable, son utilisation s’est généralisée, même, voire, d’une façon abusive par moment, sinon comment expliquer cet “appel trop” qui a eu lieu dans un cabinet médical ? Un patient qui, voulant s’assurer de l’état de santé de son poupon, n’a trouvé mieux que de faire usage de son téléphone portable. Il appela sa partenaire qui se trouvait tout juste à côté, dans la salle d’attente pour femmes ! D’ailleurs, l’interférence des voix a fait qu’ils ont eu du mal à se faire comprendre mutuellement.A ce sujet, certains commerçants, les bouchers en particulier, crient à une mévente de leur marchandise, due bien sûr à une baisse de la consommation. Ces derniers incriminent d’ailleurs, directement ce nouveau moyen de communication. “C’est une réalité ! On vend beaucoup moins qu’auparavant. Certains clients, les jeunes en particulier, qui venaient autrefois, au moins une fois par mois, se font de plus en plus rares,” nous a dit un boucher de la région. Pour lui, il ne s’agit guère de la cherté du kilo de viande : “Ecoutez ! La viande est un élément indispensable pour la santé. Malheureusement, certains foyers ne savent pas gérer rationnellement leurs bourses. Le coût d’un kg de viande (550 DA) et une carte de recharge d’un mobile est exactement le même. Dans certains foyers, on y trouve deux, trois portables et même plus. Je vous laisse le soin de faire les comptes.” a-t-il ajouté. En tout état de cause, dans cette société qui tend plutôt vers l’individualisme et le matérialisme (la cherté de la vie et la dégradation du pouvoir d’achat des citoyens obligent), il temps que chacun de nous fasse ses comptes, dresse ses priorités, et ce pour mieux rationaliser ses dépenses, mais surtout assumer pleinement ses responsabilités envers sa progéniture.
Farid A.