La pièce Ammet ihi présentée

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La nouvelle pièce théâtrale, «Ammet Ihi» (Meurs, alors), a été présentée dans l’après-midi de jeudi dernier au théâtre Kateb Yacine, après la cérémonie de remise du Mohia d’Or. La pièce théâtrale, dont le texte est de Salem Amrane et la mise en scène de Hadbi Massinissa, se déroule dans un cimetière représenté par une entrée et trois tombes, un décor tout à fait simple et représentatif. Futi, le personnage principal, joué par Selmani Kamel, entre en scène pour creuser des tombes. Même dans les cimetières, «les ouvriers s’allongent et laissent le temps passer», remarque Futi. Il ajoute, faisant allusion aux cadavres: «Ceux-là sont morts, ils sont tranquilles. Et moi, vivant, je ne fais rien. Sans liberté, pas de vie». En tapant sur les tombes, il dit: «Je veux mourir!». Un rôle joué par Makhlouf Aoudia, Si Flangui, le chef, est jaloux de Futi et ne cesse de le ridiculiser. Si Flangui rétorque: «La mort est faite pour les gens qui la respectent». Un cadavre dans un cercueil fait son entrée avec des habits blancs et le visage blême, un rôle joué par Belkacem Ahmed. Le cadavre se lève tout doucement du cercueil et dit: «Je suis mort pour la Liberté! Alors, il y a une vie semblable à la mort!». Futi tente de convaincre le cadavre de se remettre à sa place et savourer sa liberté, mais le cadavre refusa. «Même mort, vous cherchez après nous!», dit le cadavre. Ce dernier retourne dans son cercueil qui se referme. Futi se sent finalement utile et capable d’apporter un plus à cette société, à cette vie qu’il voulait quitter, mais son chef, jaloux de lui, ne l’entend pas de cette oreille. En effet, incarnant le mal, Si Flangui sort son pistolet et tue Futi, en lui disant: «Tu veux mourir, meurs alors!». Pour rappel, la scénographie est réalisée par Messaoui Ferhat et la musique par Kaloun Djamel.

M. A. Tadjer

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